"POLAR"
Le Salon
18/20 octobre 2002
La Salamandre - Cognac
Nos enquêteurs jettent
le masque...
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D. Thiéry
........................ F. Vitalis
Cognac : "POLAR"
Le Salon. Première. Clac !
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PAM (Pierre Alain Mesplède)
est au rendez-vous. Le wagon 06 avale sans un hoquet une bonne
quarantaine d'écrivains. Paris-Angoulême s'inscrit
dans son philactère subliminal ou la bande de PAM se dessine
dans l'ombre (cherchez la BD !).
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Cognac, un dispatching soft.
Autocar Martell, voitures perso. En route pour le château de Chanteloup.
Moulinsart s'efface au fil des cognacs et la dure réalité
du noir s'impose entre les petits fours. Chacun de nous a dans sa poche
un stylo rempli de meurtres et de turpitudes diverses. D'ivresse Point
encore le crime. La culpabilité de certains s'affiche pourtant
entre deux drinks. Bernard Bec, grand organisateur du 4ème "POLAR"
Le Salon. Moitié homme, moitié cuir, il scande à
l'aide d'une cloche (oui, une cloche), des remerciements divers. Bureau
National du cognac, Chambre de commerce, il martelle ses mots avec sa
cloche. Le cognac et la maison Martell savent recevoir. Une table charmante
où nous retrouvons Antoine Blocier, Claude Amoz (qui cache son
"Ancien crime" et "Bois-brulé" Rivages noir
sous son assiette), Gilles Poussin qui ne peut s'empêcher de faire
de la pub pour la librairie Parallèles. A peine le temps de préparer
le massacre d'un ouvrage avec Pierre d'Ovidio ("Pertes et Profits"
chez Phébus) que le pousse-café cognac nous entraîne
vers les trois heures du mat. Je garde la silhouette de Oppel, Jean
Hugues, penché sur son billard en train de rater sa bille pour
la vingtième fois. Halte au feu ! Dodo.
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Vendredi, Danielle THIERY débarque,
des écoutes téléphoniques plein les yeux, suivie
de Armand Cabasson qui n'a pas eu le temps de se changer. Il est toujours
en costume de hussard. Chic mais choc.
C'est le quatrième salon "POLAR" de Cognac !
François Vitalis
"POLAR"… Le Salon nouveau est arrivé...
Vendredi 18 octobre
9 heures 30
La Salamandre
a ouvert ses portes aux auteurs débarqués de Paris et
d'ailleurs. Ils sont nombreux cette année (60 environ) l'œil
vif (enfin presque tous) et le stylo affûté.
Sont aussi présents des libraires, des représentants de
maisons d'Edition et des organisateurs de salons (Frontignan, Bergerac,
Concarneau...)
Bernard BEC et sa bande ont travaillé comme des chefs pour soigner
l'accueil et offrir à tous les conditions les meilleures pour
ces trois jours dans la cité des Eaux de vie.
La première soirée, réception au Château
de Chanteloup, propriété de la maison Martell. Un grand
moment, bien arrosé, me suis-je laissé dire (eh oui, y
en a qui travaillent !) qui s'est prolongé tard dans la nuit
autour du piano de Pierre Thiéry.
10 heures
Le premier à entrer en piste, c'est Loïc Garnier, ancien
chef adjoint de la Crim' du 36 quai des Orfèvres, aujourd'hui
patron du GIR de Nanterre. Il officie devant un parterre de lycéens
passionnés par le sujet "Les aspects de l'enquête
criminelle". Il connaît son sujet, Loïc. Comme on dit
dans la grande maison, c'est un bon. D'ailleurs les jeunes gens ne s'y
trompent pas, leurs questions sont nombreuses et pertinentes. Elles
portent sur les évolutions de la technique en matière
d'enquête criminelle mais aussi sur les "affaires" dont
la presse évoque les rebondissements. L'erreur judiciaire est
souvent évoquée.
Loïc Garnier récidivera Samedi 19 à 15 heures 30,
devant des adultes cette fois.
14 heures 30
Florian Graton a tenu atelier d'écriture. "De la lecture
à l'écriture" au bénéfice d'une classe
de terminale d'un lycée agricole de Surgères. Une excellente
expérience selon Florian. Elèves et enseignants ont été
passionnés et les quelques timidités passagères
ont été vite dissipées.
17 heures 30
Le salon a été inauguré en même temps que
l'exposition remarquable consacrée à Michel Gourdon.
La soirée s'est prolongée
encore une fois tard, dans les bars où quelques attardés
ont pu compléter leur culture. Déguster, comparer, recommencer
pour être sûr… Quelle nuit !
Samedi 19 octobre
Bon pied bon œil… Enfin presque.
Les "attardés" de la nuit ont un peu de mal à
reconnecter leurs neurones, mais ils sont là.
13 heures 30
La Mairie de Cognac accueille la bande à BEC pour la remise du
7ème Prix POLAR.
Le Lauréat est Jean-Hugues
Oppel pour son dernier roman "Chaton : Trilogie"
Le 7ème Prix POLAR a donc
été remis… Un heureux, vingt et un déçus,
c'est la loi du genre.
Jean-Hugues Oppel a bien insisté sur le fait que le divin breuvage
contenu dans le coffret "Classique" de chez Martell (la récompense
pour le prix Polar) ne vieillira pas davantage quand bien même
il le garderait cent ans sur sa cheminée. Message reçu
cinq sur cinq, Jean-Hugues ! Personnellement je suis libre tous les
soirs jusqu'à l'année prochaine…
"Chaton : Trilogie",
le livre...
Dix cadavres, dont un sans mains ni tête, sont retrouvés
dans un pavillon de banlieue anonyme. Vu leurs armes et surtout le laboratoire
de chimiste clandestin découvert à la cave, tout porte
à croire qu'il s'agit d'un classique de comptes entre trafiquants
de drogue rivaux. Chargée de l'enquête, la commissaire
principale Valérie Valencia va en fait mettre au jour la croisade
vengeresse d'un homme trahi, sur fond de manœuvres politico-financières
douteuses qui remontent jusqu'au sommet de l'Etat.
Tâche difficile pour la commissaire qui a du chien (un labrador
sable). L'ennemi serait plutôt chat : mystérieux, insaisissable
et sans pitié, pour tous la peur a un nom…
Un livre à lire d'urgence, un livre captivant qui démontre
(mais en est-il encore besoin ?) l'immense talent d'Oppel.
15 heures 30
Conférence de Loïc Garnier sur les "Aspects
de l'enquête criminelle"
Deuxième édition, cette fois adressée aux adultes.
Toujours brillant et parfaitement maître de son sujet, Loïc
fait un tabac devant une cinquantaine de personnes passionnées.
"Au désordre que représente le crime s'opposent des
techniques d'enquête et des règles juridiques strictes…"
De nombreuses questions suivent son exposé : la typologie des
criminels, les pollutions sur les scènes de crime, le pourcentage
d'enquêtes réussies, les interrogatoires…
On ne s'en lasse pas…
16 heures
Animation : "Meurtre au poulailler" avec Alexandra Laine pour
des enfants de 5 à 7 ans.
Très enthousiaste, la petite classe…
17 heures 30
Théâtre au bar du premier étage de la Salamandre.
Mona Muche lit une nouvelle d'Alain Demouzon : "le Hachoir"
Une petite nouvelle anthropophage, drôle et fine, magnifiquement
"jouée" par Mona Muche en pleine forme. Gros succès
!
Pour finir Mona chante "Ca tourne pas rond" une chanson écrite
par Francis Blanche.
Une pure merveille.
18 heures 30
Café littéraire "A la recherche des balles perdues"
de et avec Florian Graton.
Florian parcourt le monde à vélo… Ce soir le voyage nous
emmenait à Istanbul. 4000 kilomètres. Le public, nombreux,
choisit un numéro qui correspond à un point du parcours.
De sa boîte magique, Florian extrait une carte postale qui représente
une photo du lieu (ville, campagne) où l'on s'arrête et
c'est parti ! Zagreb, Slovénie, Suisse, l'Adriatique… c'est magique.
Florian est un drôle de mec, un aventurier-conteur-auteur, dans
l'ordre que l'on veut. Très très séduisant.
Apéro - Dîner. On
se dépêche a dit Bec. Exécution. On n'a pas que
ça à faire, la soirée n'est pas terminée…
20 heures 30
Conférence de Guy Penaud sur "Georges Arnaud, auteur
du Salaire de la Peur, ange ou démon ?"
Guy Penaud a été commissaire de Police. Depuis qu'il a
accédé à l'honorariat (ce moment de la vie professionnelle
où, comme on dit dans la grande maison, tu coûtes plus
cher en bougies qu'en gâteau) il se consacre à l'écriture,
plutôt tournée vers l'histoire ("André Malraux
et la Résistance", "Chroniques secrètes de la
Résistance dans le Sud Ouest", Dictionnaire biographique
du Périgord "Les Milliards du train de Neuvic", "Les
Troubadours périgourdins"). Un jour qu'il regardait l'émission
"La route" il a entendu Gérard de Villiers parler d'une
rencontre à Alger avec Henri Girard alias Georges Arnaud. En
aparté et sans témoin, Henri Girard aurait ce jour-là
reconnu être l'auteur du triple meurtre de 1941 au château
de la famille Girard. Réalité, extrapolation de l'auteur
imaginatif qu'est de Villiers ? En tout cas, il n'en a pas fallu plus
pour titiller la curiosité de Guy Penaud qui s'est lancé
dans des recherches approfondies sur l'affaire Girard. Travail colossal
si l'on se réfère à l'époque des faits,
à l'absence de témoignages dignes de ce nom et à
un travail d'enquête plus que survolé. Il a écrit
le produit de ses recherches dans un excellent ouvrage "Le triple
crime du château d'Escoire".
Son "exposé des motifs"
a été suivi d'un long débat. Le nombre de participants,
les questions et la passion qui animait les discussions témoignent
que, même après soixante ans de silence et la mort de presque
tous les protagonistes de cette sombre histoire, l'intérêt
pour une affaire criminelle non résolue demeure extrêmement
élevé.
Faute de preuves scientifiques, faute d'éléments nouveaux
incontournables, le dossier n'a guère progressé mais on
a passé un très bon moment.
A la fin, comme dans un spectacle de Hossein, le public a été
invité à se prononcer sur la "culpabilité"
d'Henri Girard. Résultat presque égal entre les pour et
les contre. Conclusion : au procès d'Assises, en cas d'absence
de majorité évidente pour juger Girard coupable, celui-ci
aurait bénéficié de l'acquittement. Ite, missa
est…
Fin de journée, on ferme.
Les livres s'endorment doucement sous les couvertures. Les auteurs vont
faire de même, rêvant à de nouvelles aventures et
à la foule en délire qui va se précipiter demain
pour venir les lire. Inch Allah !
Danielle Thiéry
Dimanche 20 octobre.
Nuit calme sur le front des "polardeux".
Il faut dire que la journée de samedi a été bien
remplie et surtout bien finie. La question de la culpabilité
de Georges Arnaud n'est pas réglée et chez les auteurs
de noir (ou de polar, c'est selon) on n'aime pas ça, mais alors
pas ça du tout. Aussi, au petit dej, les Hossein du dimanche
n'en finissent pas de s'asticoter : je te dis que c'est lui, je te dis
que non.
Les degrés du temps sont presque aussi élevés que
ceux du cognac. Le soleil est au rendez-vous. Notre public est à
la messe, fera-t-il un crochet par la Salamandre ?
11 heures
Café littéraire de et avec Florian Graton. On continue
la route et on ne voit pas le temps passer.
Apéro et repas offert
par le BNIC et Claire Coates, sa charmante représentante.
Quand le salon rouvre ses portes,
vers quinze heures, les lecteurs trouvent des auteurs qui aimeraient
bien faire une petite sieste… Mais signatures obligent…
15 heures 30
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Théâtre
au bar du premier étage.
Mona Muche, en tenue de "matonne" qui ne s'en laisse
pas compter, raconte une nouvelle de Alain Demouzon "Photo
Maton", un bijou là encore, servi par le talent de
Mona accueillie par un public séduit.
Elle termine avec des chansons, c'est une tradition française,
non ?
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16 heures 30
Animation "Les mots en images"
De et avec Alexandra Laine.
Il y a plein de petiots autour d'elle et des mamans attentives. Quelques
piailleries, de beaux dessins.
Moi, j'adore les cocottes d'Alexandra…
Et puis la langueur s'installe.
Celle du public qui, sentant la nuit descendre, se faufile dehors, en
s'excusant de n'être pas venu plus tôt, ou plus nombreux,
allez savoir…
Langueur des auteurs qui commencent à fatiguer et partent, les
uns après les autres, vers des trains à prendre, d'autres
crimes à écrire, d'autres rendez-vous.
Les libraires plient bagages lentement.
Bec décroche ses affiches.
Le dernier train emporte le dernier carré des auteurs, ceux dont
on espère qu'ils reviendront longtemps et resteront fidèles
à Cognac, à Bernard et à tous ceux qui font vivre
ce salon.
Pour tous vos efforts, pas toujours reconnus, mais c'est une autre histoire,
merci infiniment. Continuez à défendre cette littérature
que nous aimons.
Et qu'est-ce qu'on dit maintenant ?
A l'année prochaine…
Danielle Thiéry
"POLAR" Le Salon tient
à remercier tous les auteurs présents :
Mouloud AKKOUCHE
Claude AMOZ
Cesare BATTISTI
Stéphanie BENSON
Alain Le BLANC
Antoine BLOCIER
José-Louis BOCQUET
Armand CABASSON
Jacques CAOUDER
Dan CHARTIER
Michèle CORFDIR
Pierre CREET
Thierry CRIFO
André DELABARRE
Andrée DEWIERE
Pierre D'OVIDIO
Michel EMBARECK
Pascal FRANCAIX
Gilbert GALLERNE
Loïc GARNIER
Jean-Pierre GATTEGNO
Florian GRATON
Michel HAMMEL
Jean-Paul JODY
Brigitte KERNEL
Alexendra LAINE
Léo LAMARCHE
Jean-Michel LAMBERT
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Gérard LAPAGESSE
Firmin Le BOUHRIS
Christophe LENOIR
Michel LEYDIER
Richard LOTTE
Inès de LUNA
Olivier MAU
Claude MESPLEDE
Pierre-Alain MESPLEDE
Pascal MILLET
Ricardo MONTSERRAT
Patric NOTTRET
Jean-Hugues OPPEL
Joseph OUAKNINE
Guy PENAUD
Gilles POUSSIN
Didier QUESTER
Christian ROBIN
Roland SADAUNE
Romain SLOCOMBE
Gérard STREIFF
Danielle THIERY
Jacques VALLET
François VITALIS
Lalie WALKER
Roland C. WAGNER
Francis ZAMPONI
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