Quai des Bulles : Festival
de la Bande Dessinée de Saint-Malo
Du 25 au 27 octobre 2002
Vendredi 25 octobre
Beau temps sur Saint-Malo. Agréable de flâner le long des
quais jusqu'au Palais du Grand Large. Du monde, beaucoup de monde, pas
forcément pour le festival, d'ailleurs, mais pour voir les premiers
bateaux de la course du rhum. Queue aux billets, gamins surexcités
qui foncent dans la foule. Normal ! J'entre, c'est encore la pagaille.
Chez Casterman on est sur les dents, des montagnes de caisses attendent
d'être rangées. Dupuis a presque terminé mais le
responsable regarde d'un air dubitatif, le faîte de son stand,
qui branle dans le manche. Seul chez Fluide, Coyotte et ses tatouages,
imperturbable a déjà commencé à dédicacer.
Chapeau ! Petit tour chez les bouquinistes, bien achalandés et
passage aux choses sérieuses.
Dans l'entrée du Palais, un superbe Mickey en tôle signé
Attakus donne le ton. Pas trop de monde, je me précipite pour
voir les expos. A tout seigneur, tout honneur, commençons par
Pratt et les originaux du story-board du dessin animé de Corto
Maltèse. Somptueux ! L'esprit de Corto me semble parfaitement
respecté et les dessins donnent envie de voir le film. Dans la
salle à côté, exposition de Giardino, on reste entre
italiens. Là aussi, superbes planches d'un des plus grands dessinateur
italien actuel avec Pratt et Manara. Le temps d'aller écouter
une interview d'Emmanuel Lepage et il est déjà l'heure
de se retirer. Bon, à demain.
Samedi 26 octobre
Lever de bon matin (9h30) pour aller voir la dernière grande
exposition : Frank Pé, le créateur de Brousaille et Zoo.
Superbe graphisme bien mis en valeur dans la rotonde Robert Surcouf.
Il est 11heures, zut, on passe "Le Magicien d'Oz" dans l'auditorium.
Ruée vers le rez-de-chaussée. Ouf ! les portes sont encore
ouvertes. Je sors, rêveur, devant la modernité de ce film
qui a tout de même sa petite soixantaine d'années. A noter
que l'héroïne a de beaux poumons pour ses seize ans. Passons.
.. et d'ailleurs c'est l'heure du déjeuner.
En sortant, je constate que les éditeurs sont submergés
par les fanas de dédicaces. Eviter de se fourvoyer dans l'espace
Dugay-Trouin.
Retour repu pour aller écouter Pascal Rabaté. A peine
taquin ce garçon, qui fait tourner en bourrique l'interviewer.
Gros succès dans la salle, ce qui me donne envie d'aller voir
son expo, un peu écrasée par les grosses pointures. Je
saute le film fantastique "La momie" pour écouter le
dessinateur du "Vent dans les saules", superbe saga animalière.
Merci Plessix et surtout essaie de "causer" dans le micro,
c'est mieux pour mes vieilles oreilles.
Le temps de boire un godet avec deux ou trois copains et c'est l'heure
de la remise des prix à l'hôtel Châteaubriand. Sans
grande surprise pour le bonnet d'âne qui couronne Frank Pé,
le Ballon Rouge étant attribué à un illustre inconnu
dont j'ai oublié le nom. Ah ! si Xavier Fourquemin !
Champagne, petits fours et retour à l'auditorium pour voir "Sleeping
Hollow" de Tim Burton (délirant) et le Dracula de Coppola
(sanglant).
Fin de nuit, enfin début avancé de matinée, à
la Rhumerie.
Dimanche 29 octobre
Lever pâteux et tardif, ce n'est plus de mon âge de faire
la foire. Du coup ,je rate la projection de "Jason et les Argonautes".
Paraît que je n'ai rien perdu, bon ! si le peuple le dit. Petite
sieste au bistrot à Bulles en compagnie de Denis Bajram, un peu
gore pour mon goût, passage aux petites expos d'Olivier Ledroit
et François Roca (illustrateur) et retour -encore- à l'auditorium
pour voir "Shreck", remarquable dessin animé et "Le
masque de Zorro", dernière mouture du mythe, à la
fois drôle et bouillonnant d'action.
Un dernier café et retour à la maison pour un repos bien
mérité.
Bernard Reversat