B A N D E S .. D E S S I N E E S
03/02/2008

Dunk, chicken and Blood

Gilles Rochier (dessin & scénario)

Groinge
Format 15x15
40 p / 7,00€

Dunk, chicken and blood
C'est vrai, n'importe quelle personne a le droit d'avoir à ses pieds une paire de baskets, la même que Joe Starr vient de s'payer. Sauf que celle-ci vaut un max, 280 euros. De quoi donner de mauvaises idées à certains. Mais ce n'est pas le cas de notre môme qui nous intéresse. La preuve : il se fait embaucher chez un boucher, vide et prépare à la vente des poulets. Au bout de la semaine, son patron lui file un paquet de billets et il courre se payer ses « Dunk record 2008 ». Sauf que…

Gilles Rochier nous raconte une histoire qui aurait pu se terminer avec une banale happy end, mais ce n'est pas le cas. Elle est noire et rouge sang.
Le dessin est au trait noir sur fond blanc, simple mais efficace.

Ceb


La hache et le fusil
Edition intégrale 

Bissot, Frippiat et Servais (Scénario)
Jean-Claude Servais (Dessin)

Dupuis
Grand format
108 p / 21,00€

La hache et le fusil – Edition intégrale
Tout a commencé en 1934 à Bruxelles. Marie-Astrid, vendeuse dans une armurerie devient l'épouse de Maître Henry, un notaire. Dix ans plus tard, alors qu'elle et son mari ont sympathisé avec l'occupant nazi, Henry l'envoie à la campagne suite à la réception d'un courrier anonyme et explicite. Elle sera plus en sécurité dans leur château si jamais les patriotes décidaient réellement de lui faire payer son attitude envers l'ennemi.
1948. Alors que Marie-Astrid vit toujours à la campagne et que son mari la délaisse de plus en plus, le garde-champêtre vient lui annoncer qu'un meurtre a été commis la nuit dans le village. La vieille cabaretière a été retrouvée morte et des témoins laissent entendre qu'ils ont vu roder ses voisins, « les farceurs ». Mais la châtelaine n'a rien remarqué et n'a pas de relation avec eux. Sauf, qu'elle leur a demandé de lui procurer un chien pour compagnon. Après le départ du représentant de la loi, Robert, le plus jeune d'entre eux, arrive au château avec le chien qu'il a dressé. Ce sera la naissance d'une liaison entre Marie-Astrid et lui, elle est encore belle et désirable et Robert, l'homme des bois, a dix-neuf ans.
1951. Le notaire Henry meurt.
1955. Alors que Marie-Astrid Henry a décidé de vendre le château, c'est à ce moment, sur l'insistance du curé, qu'elle régularise son union avec Robert Lambert devant Dieu et le bourgmestre. Au grand dam de la mère du marié.
1963. Robert tape toujours le carton avec l'abbé à la cure et Marie-Astrid vieillit mal. Elle reste enfermée au premier étage de la maison, ses jambes la faisant de plus en plus souffrir. Le curé a une idée ; pour lui faire plaisir, il remet à Robert en cadeau un oiseau naturalisé. La machine infernale est en marche…

Inspirée d'une affaire criminelle authentique, cette fiction n'a pas pris une ride depuis sa première parution dans les années 90. Quant au dessin de Servais, il a toujours ce mélange de force et de finesse qui le caractérise. C'est un bien bel album.

Il est à noté aussi que le dessinateur s'est payé des acteurs fort connus pour tenir certains rôles. A vous de les trouver.

Ceb


813
Les Amis de la Littérature Policière
N° 101 

Association 813
4 numéros / Cotisation annuelle 30,00€

813 - Les Amis de la Littérature Policière
Outre les sujets classiques que tout amateur du genre peut trouver dans la revue 813, ce cent unième numéro contient un dossier fort intéressant sur les auteurs de roman noir qui se mettent en cases. S'il y a, dès les années trente aux states, cohabitation entre la littérature noire et les comics, dans l'hexagone il faudra attendre les années soixante-dix pour que ces deux formes d'expression se fassent la cour et concrétisent. Les premiers à dégainer furent Manchette et Tardi avec Griffu paru aux éditions du square. Suivront dès 1980 côté auteurs ADG, Demouzon, Malet, Ray, Rivière, Topin, Villard et encore quelques autres. Dans les années 90 arrivent Daeninckx, Pouy, Simenon. Le plus prolifique est sans nul doute François Rivière qui enchaîne les « Victor Sackville » les uns après les autres depuis vingt ans.
Tout ce qui n'était que quelques cases, du saupoudrage, fin du siècle dernier, a pris une toute autre dimension dès l'an 2000, les majors ont commencé à y croire et ont emprunté la route tracée par les petites maisons d'éditions.
L'ami Marc Villard, après quelques essais, confirme et continue son chemin avec cette année la sortie chez Casterman de l'adaptation de son livre « La guitare de Bo Diddley » avec au dessin Jean-Christophe Chauzy qui avait déjà co-signé en 2005 « Rouge est ma couleur » (voir dans ces colonnes – 17/01/2006) .

Le dossier de Frédéric Prilleux est passionnant et la bibliographie jointe est très complète. A celle-ci, il vous faudra ajouter les toutes dernières sorties comme «Levée d'écrou » de Daeninckx et Mako paru chez Imbroglio (voir dans ces colonnes – 05/12/2007) .

Les cotisations sont à régler par chèque à l'ordre de 813 et à envoyer à Michel Trigory – 30 rue Boucry Boîte 49 – 75018 Paris.

Ceb


Aria
(Tome 30)
Renaissance

Michel Weyland (Dessin et scénario)

Dupuis / Repérages
64 p / 10,40€

Aria (Tome 30) Renaissance
Voici Aria à la porte du territoire d'Anvéron gouverné par les Trigyres, alors que l'orage gronde. L'accueil des gardes est plus que froid car la femme n'a plus la place qu'elle avait autrefois depuis leur prise de pouvoir. D'après un fort beau et jeune guide qui répond au nom de Gladyar, la femme n'a le droit que de se taire et de procréer. La belle représentante d'Arnolite, venue en éclaireur pour savoir si Anvéron mérite la bonne réputation qu'il a au-delà de ses frontières, ne s'en laisse pas conter. Elle est venue pour enquêter et ensuite remettre un rapport – et oui là aussi c'est à la mode – sur la condition féminine. Et là dur dur pour les dirigeants d'Anvéron.
En route avec Glaydar, Aria veut détacher un chat qui sert d'appât vivant pour la chasse à des oiseaux dont la chair est fort prisée. Le chasseur veut la corriger, mais d'un coup d'épée, la belle lui coupe en deux son arc. Aria saute de son cheval, s'approche de l'arbre et va pour défaire la corde qui maintient l'animal en l'air lorsqu'un éclair blanc traverse le ciel. La foudre s'abat sur elle. L'arbre est en feu. Glaydar la retire du brasier, brûlée, inanimée…

Cette héroïne m'a toujours été très sympathique. Et là Michel Weyland nous la représente gisante, à demi-morte. Les maîtres de la médecine sauront-ils la faire revenir au monde. Sa quête, devait-elle s'arrêter ce jour-là ?

Bonus : En plus de cette nouvelle histoire d'Aria, il est proposé aux lecteurs un cahier supplémentaire de 16 pages comprenant deux courts récits ; « La naissance d'Aria » et « Là n'est pas ton destin ».

Ceb

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