La cour secrète des arcanes
Corto Maltese
Réalisateur : Pascal Morelli
Fou, fou, fou…

Studio Canal
2 CD-Rom / 24,99 euros

La cour secrète des arcanes
Yaouuuu ! La sortie du mois en CD. Pour tous les amateurs de Hugo Pratt. On se rue chez son marchand de journaux, la bave aux lèvres, le couteau entre les dents et on se jette diligemment sur la merveille des merveilles : Le Cd-rom de Corto Maltese. Et c’est français, Monsieur (mort à Disney)! Et c’est bon, que dis-je excellent ! Voire fabuleux. Corto Maltese en Sibérie revu et corrigé amoureusement par une équipe qui peaufine son dessin depuis cinq ans. Une petite merveille qui n’a rien perdu de la fraîcheur de la bande dessinée originelle. Hugo Pratt peut dormir en toute sécurité dans sa tombe.
Cerise sur le gâteau, un cd de bonus exceptionnel avec storyboard, interview du réalisateur, portrait d’Hugo Pratt, photos…
Bémol grave, le film n’a pas cartonné en France alors qu’Harry Potter… Les Français sont des veaux, Monsieur et ce n’est pas moi qui l’ai dit !

Bernard Reversat

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Broussaille
(tome 5)
Un faune sur l’épaule
Frank
Bonjour, la poésie !

Dupuis / Repérages
48 p

Broussaille (tome 5) Un faune sur l’épaule
Un élégant anonyme m’a traité un jour de pauvre con minable qui ne critiquait que des bouquins débiles. Il ne l’a pas dit comme cela, mais en gros… Et, bien je persiste et signe mes opinions qui évoluent de la gauche gauchiste au vieux con réac. Tout dépend de quel pied je me suis levé ! Je persiste donc à voir dans le dernier Broussaille un des plus beaux albums de ces derniers mois. Pas de batailles rangées, pas de Glocks ni de Famas. Un calme, une tranquillité d’esprit comme on en voit rarement en bande dessinée. Frank ou l’écolo tranquille, fier de l’être et de rêver d’un monde meilleur, débarrassé de la technologie encombrante et de l’économie de profits. Tout l’album est dans la pub que regarde désabusé le héros de l’histoire : « Mon Dieu, merci de m’avoir faite avare et opportuniste ». Frank, c’est tout le contraire, Mon Diable, merci !

Bernard Reversat

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Gil Saint-André
(tome 5)
Enquêtes parallèles
Jean-Charles Kraehn (dessin)
Sylvain Vallée (scénario)
Elle est sec…terre.

Glénat / Bulle Noire
46 p

Gil Saint-André (tome 5) Enquêtes parallèles
Gil Saint-André, ex-chef d’entreprise est à la recherche de sa femme disparue sans laisser de traces. À force de courage et de volonté, il a remonté la piste, aidé par une jeune stagiaire de la police. De fausses pistes en culs de sacs ils finissent par repérer une sorte de secte. Gil devient un disciple. A part le fait que la communauté est une vaste fumisterie, piège à fric pour paumés allumés, Gil désespère de trouver quelque chose. Au même moment Djida la stagiaire s’occupe du professeur Goran Medjic, grand spécialiste de la génétique. Les deux finiront par se retrouver et retrouver la femme de Gil, toujours en vie. Fin de l’histoire, happy end et champagne !
Le dessin élégant de Kraehn sur un suspense tiré au cordeau et voilà une superbe histoire de bouclée. Peut-on espérer un second cycle ?

Bernard Reversat

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Little Annie Fanny
(volume 4)
1978-1988
Avec Harvey Kuzmann qui réfléchit
et Will Elder qui dessine
It’s a long way… to the end.

Hors Collection
126 p

Little Annie Fanny (Volume 4)
Qui n’a pas lu Playboy caché dans les cabinets ? Les plus jeunes, d’accord ! Et de toutes manières, ce n’est pas de leur âge, na ! Dans ce dernier tome la fin de la saga Little Annie Fanny. Les Américains ont changé, Playboy aussi. Les américains sont devenus plus cons, Playboy aussi (les blondes de la page centrale n’ont jamais été intelligentes). Mais Little Anny Fanny est restée égale à elle-même. Et si elle est blonde, c’est pour mieux cacher les deux vieux chauves qui sont derrière elle (devant, aussi, ils sont chauves, en double et en plus ils se voient). Je veux parler de Kurzmann et Elder, les démoniaques animateurs de la série la plus dérangeante qu’ont connu les Américains. Un peu de cul et hop ! la critique passe mieux. Plus elle est féroce et plus on rigole. Ne vous y trompez pas, Fanny est une anarchiste impénitente (non ! ce n’est pas une grossièreté), une ravageuse du ciboulot qui a bien mérité de prendre sa retraite en pleine gloire.
Merci à ses papas et à Hefner pour l’avoir publiée en toute connaissance de cause.

Bernard Reversat

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