Les gens honnêtes
(Tome 1)

Durieux (dessin & couleurs)
Gibrat (scénario)

Dupuis / 20 ans d'Air Libre
64 p / 18,00€

Les gens honnêtes (Tome 1)
Alors qu'il fête en famille son anniversaire et découvre le super vélo qui doit le maintenir en super forme, Philippe, à 53 ans, se prend une claque de première. Son boss lui annonce au téléphone qu'il est viré. L'ambiance est plombée, sauf pour sa mère qui ne doit pas être mise au parfum. Le monde s'écroule, même sa fille Fanny n'ose plus lui dire qu'elle est enceinte.
Le lendemain matin, Philippe souffre sur la route de la Jonchère. Il est distancé par les autres coureurs et se retrouve aux urgences de l'hôpital, le palpitant déréglé. Out.
Mais ça devrait aller d'après le cardiologue, juste un point de côté.
Côté moral, c'est de pire en pire. Sa femme s'est tirée. La boîte qui l'a employé ne l'a jamais déclaré, résultat ; pas d'indemnités. Super. Et puis il y a son autre fils Manu qui écolebuissoniérise à fond. Il y a du renvoi dans l'air. Tout baigne. Les huissiers ne sauraient tarder…
L'homme réagira-t-il ? Espérons.

C'est juste une tranche de vie de gens « ben ordinaires », comme aurait dit Charlebois. Sauf que cela devient trop courant.

Ceb

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Le sursis
(Edition intégrale)

Gibrat (dessin, scénario & couleurs)

Dupuis / 20 ans d'Air Libre
128 p / 29,00€

Le sursis
Cambeyrac, dimanche 27 Juin 1943.
Julien Sarlat a sauté du train qui le conduisait en Allemagne pour le STO et c'est chez sa tante Angèle qu'il se réfugie. Alors qu'elle s'apprête à se rendre à la messe, des gendarmes lui apprennent une étonnante nouvelle ; son neveu a été tué lors d'un bombardement du train, même qu'ils lui rendent les papiers de Julien. La maréchaussée repartie, Angèle Fourcadelle, rejoint son neveu, planqué dans la cheminée.
Après le repas dominical, Julien propose à sa tante de visiter ensemble la maison de monsieur Thomassin, l'instituteur. Comme des scellés ont y été apposés après son arrestation, celle-ci serait une bonne planque. Son emplacement dans le village, autour de la place centrale, est le lieu idéal pour voir tout mouvement suspect. Julien s'y est installé et de derrière les persiennes, il a pu assister à son enterrement.
Après avoir feuilleté les cahiers de composition conservés par son instituteur, Julien repense à Cécile. C'était il y a juste un an, le jour de la Saint Jean, elle lui avait donné son premier baiser. Mais Cécile Cadrieux, souffrante, n'avait pu être présente à ses obsèques. Sa tante avait reçu un mot de sa main et son neveu le lisait et le relisait ce soir avant de s'endormir chez monsieur Thomassin, en présence de Maginot.
Le père de Cécile sera tué sous les yeux de sa fille par un soldat allemand d'un convoi en transit. Sa cuve d'essence vidée à son insu par des maquisards ne contenait que de l'eau. Exécution. Les jours, les semaines passent, après l'été, c'est l'automne et puis l'hiver. Angèle, la tante de Julien se casse une jambe.
La tension monte, la milice sera visée. Le docteur du village sera suspecté de résistance. Julien sera obligé de se découvrir…

Sur fond de guerre qui se déroule, semble-t-il, bien loin de Cambeyrac, Jean-Pierre Gibrat nous raconte une histoire émouvante et tragique comme celle de millions de français confrontés à l'occupation et à ses dérives nationalistes.

Ceb

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Azrayen'

Lax (dessin & couleurs)
Giroud (scénario)

Dupuis / 20 ans d'Air Libre
160 p / 26,00€

Azrayen'
Les monts du Djujura. Grande Kabylie. 1957.
Meissonnier-Azrayen' a disparu depuis quinze jours, tout comme la vingtaine d'hommes composant la section qu'il commandait et les deux camions qui la transportaient. Son véritable nom est Francis Meissonnier. Azrayen', c'est le surnom que lui a donné la vieille Tassadit, la sorcière du village. D'après elle, il était comme l'ange des ténèbres, couvert de nuit, de froid et porteur de mort. Et collectionneur de papillons…
Le capitaine Valéra est à sa recherche. Un survol de la région en hélicos n'a rien donné, le groupe mobile de sécurité commandé par Meissonnier semble s'être évaporé. Même si ces militaires peuvent ne pas donner signe de vie durant une semaine, ce temps est maintenant largement dépassé. Tout est envisagé ; passage à l'ennemi, extermination. Ses supérieurs n'y croient pas, lorsque Meissonnier et ses hommes ont disparu, leur mission était d'étudier l'implantation d'un futur dispensaire dans le djebel Ouarzen…
Deux autres personnes vont participer aux recherches ; Cosme Tirard, un officier de renseignement, un pied-noir qui parle parfaitement kabyle et qui connaît le mieux les rebelles de l'A.L.N. et, contre son gré, Taklhit Allilat, institutrice à Bougies et petite amie de Francis Meissonnnier.

Inconditionnel de Lax et de Giroud, je devais parler de cette réédition en intégrale. Et puis, cela coulait de source après celle de Gibrat. Comme quoi notre passé est toujours d'actualité, malheureusement.

Ceb

J'ai également retenu pour les 20 ans d'Air Libre : « La porte au ciel » de Sicomoro et Makyo, « Taïga rouge » de Perriot et Malherbe », « La femme accident » de Grenson et Lapiere et « S.O.S. Bonheur » de Griffo et Van Hamme.

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La vengeance du Comte Skarbek
(Edition Intégrale)

Grzegorz Rozinski (dessin)
Yves Sente (scénario)

Dargaud
… p / 29,00€

La vengeance du Comte Skarbek (Edition Intégrale)
Saint-Malo, 1843.
C'est dans ce port que débarque le Comte Mieszko Skarbeck, accompagné d'une servante noire et de nombreuses malles. Direction Paris où il loue une vaste demeure. Deux semaines plus tard, il rend visite au banquier Ferrat avec qui il a fait la traversée depuis les Amériques. Ce dernier va l'introduire dans la haute, là où se trouve au mètre carré le plus de vils coquins comme par exemple le marchand d'art Daniel Northbrook. Celui-ci possède la totalité des œuvres connues du peintre Louis Paulus. Cela tombe bien, le Comte Skarbek souhaiterait rencontrer le modèle fétiche du peintre trop tôt disparu…
Mais qui est vraiment le Comte Mieszko Skarbeck ? Et puis, Louis Paulus est-il réellement mort ?

J'ai toujours attendu avec une certaine impatience la sortie des différents tomes et là, je me suis repayé en totalité l'histoire de cette vengeance, comme si c'était la première fois que je la lisais. Génial.
Yves Sente a écrit un scénario aux nombreux rebondissements et Rosinski a peint cette rocambolesque histoire façon « grand maître ». Du grand Art !
Seul bémol : la couverture n'est pas des plus réussie.

Ceb