19/03/2007
                  Fin de cavale pour Cesare Battisti
                  Le romancier en fuite depuis août 2004 a été arrêté hier dimanche 18 mars à Rio de Janeiro. Le Brésil de 
 Lula, s‘il lui a été fatal pour sa cavale, saura peut-être lui éviter une extradition vers l'Italie. Aucune convention ne serait en vigueur entre les deux pays concernant les jugements par contumace prononcés lors d‘une période d'exception et exécutoires sans nouveau procès. Les avocats français de l'écrivain et ancien membre des prolétaires armés pour le communisme sont en route pour Brasilia, où Cesare Battisti devrait être transféré aujourd'hui. S'il était renvoyé en Italie, il serait emprisonné à vie alors qu'il a toujours nié les meurtres qui lui ont été incriminés et qu'avant de prendre la fuite il avait écrit vouloir un nouveau procès.
                  Bernard Bec
                  
                  18/03/2005  
                  La Cour Européenne des Droits 
                    de l’Homme, dernier rempart pour Cesare Battisti.
                  Après la validation par la Cour de 
                    Cassation de son extradition le 13 octobre 2004, la signature 
                    du décret d’extradition par le premier ministre Jean-Pierre 
                    Raffarin le 20 octobre 2004, le Conseil d’Etat a confirmé 
                    ce jour, le vendredi 18 mars 2005, la mesure d’extradition 
                    de Cesare Battisti. 
                    Il ne reste plus, pour éviter l’errance perpétuelle 
                    ou l’extradition de l’écrivain, la CEDH.
                  Bernard Bec 
                  
                  27/09/2004  
                  Dernier recours pour Cesare Battisti
                  Mercredi 29 septembre 2004, à partir 
                    de 14 heures, la Cour de Cassation examinera le pourvoi déposé 
                    par les avocats de Cesare Battisti contre l’avis favorable 
                    à son extradition vers l’Italie.
                  Bernard Bec
                  
                  30/08/2004
                  Cesare Battisti, sous le coup maintenant 
                    d’un mandat d’arrêt international, avait écrit 
                    à la Justice française par le biais de ses avocats. 
                    Voici le texte intégral de ce courrier :
                  Je suis dans l'obligation de me soustraire 
                    au contrôle judiciaire qui m'a été imposé 
                    et je veux m'en expliquer face à la justice française. 
                    Je ne quitterai pas la France, je ne saurai pas le faire, 
                    c'est mon pays et je n'en vois pas d'autre dans mon futur. 
                    Ma vérité est ici, beaucoup de citoyens français 
                    me l'ont confirmé. La Cour d'Appel de Paris, en se 
                    déclarant favorable à mon extradition, m'a condamné 
                    à la prison à vie en Italie. Le choc est énorme, 
                    je ne pouvais pas croire que la justice française se 
                    plierait au pouvoir politique, revenant sur la chose déjà 
                    jugée en 1991, je ne pouvais pas croire qu'elle accepterait 
                    la contumace italienne qui ne me donne plus aucune possibilité 
                    de défense. Enfermé à vie, trente ans 
                    après les faits, ce seraient la famille, les enfants, 
                    d'autres vies qui paieraient. Je ne peux pas courir ce risque, 
                    ne plus revoir mes enfants, le pays où ils sont nés, 
                    l'idée m'est insupportable. La déclaration de 
                    Jacques Chirac, deux jours après la décision 
                    de la Cour d'Appel, a achevé de m'ôter tout espoir. 
                    Face au gouffre, que me reste-t-il ? Seulement mes enfants 
                    et la subtile possibilité, un jour peut-être, 
                    de pouvoir m'expliquer sur mes responsabilités politiques 
                    et pénales et revenir enfin sur ce passé que 
                    l'Italie voudrait, me semble-t-il, enterrer à jamais 
                    au prix d'une sauvage contrefaçon historique. Je me 
                    soustrais au contrôle judiciaire, donc, mais je reste 
                    en France, parce que c'est d'ici, avec l'aide de tous ceux 
                    qui encore croient à cette justice qui avait fait de 
                    la France le pays des Droits de l'homme, que je continuerai 
                    à me battre afin que justice soit faite et à 
                    l'homme et à l'histoire. Cette conviction me donne 
                    le courage d'attendre l'ultime décision, jusqu'au dernier 
                    recours, dans l'espoir que, dans ce pays qui est le mien, 
                    les mots Justice et Liberté signifient encore quelque 
                    chose.
                   Cesare BATTISTI
                  
                  23/08/2004
                  Cesare Battisti… Répond aux 
                    abonnés absents.
                    Après avoir envoyé à l’AFP un communiqué 
                    de presse, le 6 août 2004, dans lequel il jurait qu’il 
                    n’avait pas commis les crimes que lui attribuait la justice 
                    italienne, Cesare Battisti ne s’est pas présenté 
                    le 21 août à son ixième contrôle 
                    judiciaire.
                    Ses avocats communiquent : 
                   COMMUNIQUE DES AVOCATS DE BATTISTI
                   Nous apprenons que Cesare BATTISTI ne s'est 
                    pas présenté le 21 août 2004 au rendez-vous 
                    hebdomadaire de son contrôle judiciaire.
                   Nous l'avions rencontré récemment 
                    et avions perçu à cette occasion qu'il supportait 
                    de plus en plus mal, sur le plan psychique, le harcèlement 
                    médiatique, judiciaire et policier qui lui avait soudainement 
                    été imposé après tant d'années 
                    de vie familiale et professionnelle vécues au grand 
                    jour et avec l'accord des plus hautes autorités de 
                    notre pays.
                   Le revirement brutal d'une politique aussi 
                    permanente, perpétré à l'encontre des 
                    réfugiés italiens des années de plomb 
                    alors qu'ils avaient officiellement bénéficié 
                    d'un asile consolidé depuis un quart de siècle 
                    par tous les gouvernements de la France, ne peut que générer 
                    des conséquences humaines dont l'extrême gravité 
                    touche aujourd'hui des familles entières et leurs enfants.
                   Nous ne savons pas actuellement ce qu'il 
                    advient de Cesare BATTISTI, mais l'expertise médicale 
                    qu'il nous a remise, effectuée récemment par 
                    le Docteur Hervé BOISSIN, Médecin Expert près 
                    la Cour d'Appel de Paris, Médecin agréé 
                    et membre du Comité Médical ministériel 
                    du Ministère de l'Intérieur et de la Préfecture 
                    de Police, renforce nos inquiétudes.
                   Il est urgent de mettre fin à ce 
                    reniement des droits acquis par des femmes et des hommes que 
                    la France s'était officiellement engagée à 
                    protéger.
                   Irène TERREL & Jean-Jacques de FELICE
                  
                  30/06/2004
                  Cesare BATTISTI… Extradable
                  Ce jour à 15h00, la Chambre de l’Instruction 
                    de la Cour d’Appel de Paris s’est dite favorable à 
                    l’extradition vers l’Italie de l’écrivain Cesare Battisti… 
                  
                  Bernard Bec
                
                  15/06/2004  
                  Cesare Battisti 
                    : 
                    Rassemblement et concert de soutien le 26 juin 2004
                  Sous le haut patronage 
                    de la Ligue des Droits de l’Homme et de France Libertés 
                    ce rassemblement/concert aura lieu, à partir de 19 
                    heures, au Théâtre de l’Oeuvre, 55 rue de Clichy, 
                    dans le 9e arrondissement de Paris.
                  De nombreux intellectuels, 
                    écrivains, artistes et hommes politiques de gauche 
                    comme de droite seront présents : Edouard Baer, Guy 
                    Bedos, Enki Bilal, Jacques Bobe (Député de Cognac 
                    / UMP), Jacques Bravo (maire du 9e arrondissement / PS), Claude 
                    Chabrol, Régine Deforges, Benoît Delépine, 
                    Annie Dupérey, Jean Ferrat, Thomas Fersen, Dan Franck, 
                    Jean-Louis Foulquier, Juliette, Lio, Laure Marsac, Sapho, 
                    Yves Simon, Michel Tubiana (Président de la Ligue des 
                    Droits de l’Homme), Fred Vargas, Pierre Vassiliu, Pierre Vidal-Naquet, 
                    Christian Vincent…
                  Rappel : Cesare Battisti 
                    doit être fixé sur son sort (demande d’extradition 
                    déposée par la justice italienne) le 30 juin 
                    2004.
                  Bernard Bec
                  
                13/05/2004  
                Cesare Battisti en attente de la décision 
                  finale.
                Hier, devant les magistrats 
                  de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris, 
                  en présence de Cesare Battisti et de ses avocats, l’Avocate 
                  Générale Sylvie Petit-Leclair a souhaité 
                  que la cour donne un avis favorable à la demande d’extradition 
                  déposée par l’Italie, puisqu’à son avis 
                  : « L’ensemble des éléments suffit à 
                  démontrer que la demande de l’état italien ne 
                  souffre d’aucune discussion ».
                Les avocats de Cesare 
                  Battisti, deux français et un italien, ont point par 
                  point mis à mal les accusations portées par la 
                  représentante du parquet général, qui d’après 
                  certaines personnes présentes dans la salle d’audience, 
                  n’a pas déclenché un intérêt particulier 
                  de la part des juges. Un, se serait même assoupi…
                  Lors de la plaidoirie des avocats de Cesare Battisti, il en 
                  a été tout autrement. Les magistrats prenaient 
                  des notes. 
                Voilà Cesare Battisti, 
                  une nouvelle fois, en attente d’une décision finale. 
                  La Cour ira-t-elle dans le sens du Parquet Général 
                  ou sera-t-elle respectueuse de la parole donnée par le 
                  Président François Mitterrand et fera-t-elle la 
                  part du faux et du vrai dans cette affaire ? Réponse 
                  prévue fin juin.
                En attendant, pour vous 
                  faire une idée objective, nous vous conseillons de lire 
                  l’ouvrage de Fred Vargas « La Vérité sur 
                  Cesare Battisti ». Dans ce livre, l’historienne relate 
                  les années de plomb, ses tortures, ses manipulations, 
                  les faits reprochés à Cesare Battisti, les mensonges 
                  de certains, les affabulations d’autres et sa dénonciation 
                  par le repenti Pietro Mutti.
                « La Vérité 
                  sur Cesare Battisti » / Fred Vargas – Collection BIS des 
                  éditions Viviane Hamy (7 euros) en librairie dès 
                  le 21 mai 2004.
                Bernard Bec
                
               
              
              08/05/2004  
              
              « La Vérité 
                sur Cesare Battisti »… Le livre qu’il faut lire. 
              Après ravoir lu 
                et entendu tout et n’importe quoi dans certains journaux, hebdos 
                et sur certains médias, Fred Vargas, écrivaine, 
                mais aussi archéologue et historienne réputée, 
                a rassemblé textes et documents pour relater le parcours 
                de Cesare Battisti et celui de l’Italie lors des années 
                de plomb.
                Ce livre, édité dans la collection de poche « 
                Bis » de Viviane Hamy, sera en vente dès le 21 mai 
                2004 dans toute la France. Son prix : 7 euros.
              Bernard Bec
              
              10/04/2004
              Demande 
                d’Extradition
               L’examen 
                de la demande d’extradition de Cesare Battisti qui devait avoir 
                lieu le mercredi 7 avril 2004 a été reporté 
                au mercredi 12 mai, l’Etat Italien ayant fait parvenir de nouveaux 
                documents.
               Bernard 
                Bec
              La veille 
                de ce report, le 6 avril, Le Monde publiait le texte 
                suivant signé par les historiens Pierre Vidal-Naquet et 
                Madeleine Rebérioux, le sociologue Edgar Morin, et Stéphane 
                Hessel ancien ambassadeur de France :
               La 
                parole de la France
                Que Cesare Battisti et les autres Italiens menacés d'extradition 
                par le gouvernement français soient coupables ou non des 
                faits qui leurs sont reprochés par la justice italienne 
                ne nous regarde pas. Nous ne prétendons pas non plus donner 
                de leçons de démocratie à l'Italie, mais 
                en nous opposant fermement à ces extraditions, nous voulons 
                faire respecter la parole donnée par la France à 
                ces Italiens qui se sont réfugiés sur son sol pour 
                fuir les poursuites liées aux violences des années 
                de plomb.
              En matière 
                de droit d'asile, la parole de la France nous est à tous 
                un sujet de fierté et cette soudaine menace de reniement 
                nous touche directement, intimement. C'est elle que nous entendons 
                stigmatiser d'une façon à la fois brève et 
                précise. Brève, car la fameuse "doctrine Mitterrand", 
                c'est-à-dire la décision unilatérale prise 
                par un président de la République d'accueillir en 
                France les militants révolutionnaires italiens qui auraient 
                déposé les armes se résume en quelques phrases 
                dépourvues de toute ambiguïté ; précise, 
                car, pour lever tout doute sur la portée réelle 
                de cette doctrine, nous avons souhaité nous référer 
                à sa formalisation et à sa teneur en rappelant exactement 
                ce qui a été dit et écrit par ses créateurs.
               En 1985, 
                à l'occasion du 65e congrès de la Ligue des droits 
                de l'homme, le chef de l'Etat, François Mitterrand, affirmait 
                : "Prenons le cas des Italiens, sur quelque trois cents 
                qui ont participé à l'action terroriste en Italie 
                depuis de nombreuses années, avant 1981, plus d'une centaine 
                sont venus en France, ont rompu avec la machine infernale dans 
                laquelle ils s'étaient engagés, le proclament, ont 
                abordé une deuxième phase de leur propre vie, se 
                sont insérés dans la société française, 
                souvent s'y sont mariés, ont fondé une famille, 
                trouvé un métier... J'ai dit au gouvernement italien 
                que ces trois cents Italiens... étaient à l'abri 
                de toute sanction par voie d'extradition..."
               En 1998, 
                le premier ministre Lionel Jospin écrivait dans une lettre 
                adressée au cabinet de Felice-Terrel et rendue publique 
                par la presse : "Vous avez appelé mon attention 
                par une lettre du 5 février 1998 sur la situation de ressortissants 
                italiens installés en France à la suite d'actes 
                de nature violente d'inspiration politique réprimés 
                dans leur pays. (...) Je vous indique que mon gouvernement n'a 
                pas l'intention de modifier l'attitude qui a été 
                celle de la France jusqu'à présent. C'est pourquoi 
                il n'a fait et ne fera droit à aucune demande d'extradition 
                d'un des ressortissants qui sont venus chez nous dans les conditions 
                que j'ai précédemment indiquées. Par ailleurs, 
                des dispositions vont être recherchées afin que les 
                signalements introduits dans le système d'information de 
                Schengen et automatiquement diffusés n'emportent plus de 
                conséquences à l'égard de ces personnes..."
               Ces mots, 
                clairs et nets, ne prêtent à aucune interprétation 
                : il y a bien octroi d'asile en pleine connaissance de la gravité 
                de faits couverts ; ces faits graves sont bien de nature politique 
                ; cet asile accordé aux bénéficiaires est 
                un et indivisible, erga omnes, sans la moindre possibilité 
                de dérogation ; il ne peut y avoir extradition que s'il 
                y a reprise de l'action terroriste.
               Sous deux 
                présidents de la République et neuf gouvernements 
                successifs, toutes tendances politiques confondues, cet asile 
                a été maintenu.
               Or, vingt 
                ans plus tard, et après le sérieux coup de canif 
                aussi scandaleux qu'inique que représente l'extradition 
                de Paolo Persichetti en août 2002, ce gouvernement tente 
                de s'enfoncer encore plus avant dans la voie du reniement de la 
                parole donnée en arguant, soit d'une prétendue obsolescence 
                de la "doctrine Mitterrand", soit d'une soi-disant exclusion 
                de certains crimes graves. Tout cela n'est qu'une vaste entreprise 
                de désinformation qui ne convainc aucun de ceux qui, comme 
                nous, tiennent au respect des engagements pris par leur pays. 
                Car toute extradition qui viserait l'un ou l'autre de ces Italiens 
                serait en dehors de toute légitimité. Rupture injustifiée 
                et injustifiable d'un "contrat politique" unilatéral 
                passé par la France, elle prendrait le risque d'entrer 
                dans l'histoire par la porte dérobée habituellement 
                réservée aux trahisons.
               Pour finir, 
                laissons la parole, que nous faisons nôtre, à Robert 
                Badinter, ancien garde des sceaux, qui déclarait dans les 
                pages du Corriere della Sera daté du 5 mars 2004 : 
                "Ce que l'on appelle "doctrine Mitterrand" 
                peut être discuté, approuvé ou désapprouvé, 
                mais demeure la décision d'un président de la République, 
                du plus haut représentant de l'Etat, qui engage donc l'Etat 
                lui-même, y compris sur le plan politique. Je ne vois pas 
                pourquoi reconsidérer, vingt ans après, un engagement 
                de l'Etat français par rapport à un contexte historique 
                et à des positions qui restent inchangés."
              28/03/2004
              
              Mercredi 30 mars 
                2004 
                Salon « Cesare Battisti » à la Mairie 
                du 9e arrondissement de Paris
              Sur l’initiative du comité 
                de soutien contre l’extradition de l’écrivain, un salon 
                se tiendra le 30 mars de 18 à 23h30 à la Mairie 
                du 9e arrondissement, 6, rue Drouot – Métro Le Pelletier.
              Au programme :
              Débat « Pour 
                le respect de la parole de la France » avec le sociologue 
                Jean-Marc Salmon, l’écrivain Dan Franck et l’avocat Jean-Jacques 
                de Felice.
              Lectures de textes de Cesare 
                Battisti par des comédiens.
              Projection du film 
                Cesare Battisti, Résistances de Pierre-André 
                Sauvageot suivi d’un débat.
              Séance de signatures 
                de Cesare Battisti en compagnie de Claude Amoz, Jean-Pierre Bastid, 
                Régine Desforges, Dan Franck, Frédéric H. 
                Fajardie, Guiseppe Genna, Thierry Jonquet, Michèle Lesbre, 
                Dominique Manotti, Patrick Mosconi, Jean-Hugues Oppel, Jean-Bernard 
                Pouy, Serge Quadruppani, Michel Quint, Patrick Raynal, Romain 
                Slocombe et Fred Vargas.
              Bernard Bec
              
              28/03/2004
              Messieurs qu’on nomme 
                grands, je vous écris cette lettre…
              …Après la libération 
                de Cesare Battisti, une déferlante d’articles et de sujets 
                s’est abattue sur les journaux, les radios et les télés. 
                Les uns soutenant la demande de non-extradition de l’« écrivain 
                » Battisti, les autres souhaitant l’extradition du « 
                terroriste » Battisti… Mais pendant ce temps les comités 
                de soutien envoyaient une lettre au Président de la République 
                Française. Celle-ci est parvenue à Monsieur Jacques 
                Chirac le 18 mars. Depuis, silence radio ou plutôt silence 
                Élysée.
              La voici :
              le 15 mars 2004 
                
              Les comités 
                de soutien contre
                l'extradition de Cesare Battisti 
                et des autres réfugiés italiens
              Ligue des Droits 
                de l'Homme
                138 rue Marcadet
                75018 - Paris
               
              
               Monsieur Jacques 
                Chirac
                Président de la République 
              
              
                Objet : Lettre ouverte au Président de la République, 
                contre l'extradition de Cesare Battisti.
              
              Monsieur le Président 
                de la République, 
               Nous, citoyens 
                français, profondément attachés aux valeurs 
                de la République et de son Droit, nous nous tournons vers 
                vous, et nous nous permettons de solliciter votre attention sur 
                la demande d'extradition formulée par l'État italien 
                à l'encontre de Cesare Battisti et d'autres réfugiés 
                italiens en France.
               Vous, le premier, 
                croyez en la valeur et en l'honneur de la parole donnée 
                par la République française, en son obligatoire 
                pérennité, et en la nécessité de ne 
                pas la voir bafouée. Vous avez à plusieurs reprises 
                rappelé l'importance de son "strict respect". 
                Si cette parole d'État venait à être reniée, 
                que resterait-il de la crédibilité des engagements 
                de notre pays ? Cette parole d'État, c'est vous qui en 
                êtes le garant.
               En 1985, la République 
                française a donné sa parole et s’est engagée 
                formellement à ne pas extrader les réfugiés 
                politiques italiens rescapés des « années 
                de plomb », et à leur accorder l'asile. Cette parole 
                fut encore confirmée avec force en 1998 sous votre présidence, 
                et avalisée par l'octroi à tous d'un titre de séjour. 
                Sur la foi de cet engagement, de nombreux exilés italiens 
                se sont installés en France, terre des droits de l’Homme 
                qui leur offrait un refuge. C’est cette parole de la France qui 
                risque d'être aujourd'hui trahie.
               Le 7 avril prochain, 
                la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris examinera 
                la demande d’extradition de Cesare Battisti. Aujourd'hui écrivain, 
                il vit à Paris depuis treize ans avec ses deux enfants. 
                Comme vous le savez, il fut jugé dans son pays par contumace 
                pour des faits liés aux affrontements politiques et sociaux 
                d’alors. Il y fut condamné, comme de nombreux autres, sur 
                la base des déclarations négociées de « 
                repentis », en échange d'une réduction de 
                leur propre peine, ou souvent de sa suppression. En cas d’extradition, 
                Cesare Battisti ne bénéficiera d’aucun nouveau procès 
                en Italie, et y sera aussitôt emprisonné à 
                vie. 
                Les faits qui font l'objet de la procédure d'extradition 
                en cours sont les mêmes que ceux déjà examinés 
                il y a treize ans par la Chambre d'Accusation de la Cour d'Appel 
                de Paris qui, par deux arrêts rendus le 29 mai 1991, a déclaré 
                Cesare Battisti non extradable. Une décision définitive 
                a donc déjà été prise, refusant cette 
                extradition. Or selon le principe, fondamental dans un État 
                de Droit, au nom duquel « on ne juge pas deux fois la même 
                chose », les arrêts de 1991 ne peuvent plus être 
                remis en question sans que cela constitue une entorse gravissime 
                aux fondements de notre droit.
                
                Nous sommes déjà plus de 21.000 à avoir signé 
                la pétition contre l’extradition de Cesare Battisti. Son 
                cas concerne tous les réfugiés politiques italiens 
                aujourd’hui abrités sur notre sol.
                En accédant à cette demande d’extradition, ainsi 
                qu'en acceptant toute autre demande qui viserait ces réfugiés 
                italiens, la France se rendrait coupable de trahir et son droit, 
                et sa parole. Or c’est sur le respect sans faille de ces valeurs 
                que se fonde la solidité et la dignité de notre 
                République. Cette République, sa parole, sa loyauté, 
                son droit, il nous faut les défendre. Comme nous les avons 
                défendus tous ensemble lors du second tour des élections 
                présidentielles en mai 2002.
               Aujourd'hui, 
                de même, nous réaffirmons solennellement, et quelle 
                que soit notre appartenance politique, notre attachement fondamental 
                aux valeurs et aux principes républicains. À l'honneur 
                de la parole de la République française dont vous 
                êtes le garant. C'est pourquoi nous vous demandons, Monsieur 
                le Président, de rappeler avec force la pérennité 
                de la parole d’État qui fut donnée à Cesare 
                Battisti et aux autres réfugiés italiens.
                C'est sur vous que reposent notre confiance et notre espoir.
               Dans cet esprit, 
                nous nous permettons de solliciter de votre haute bienveillance 
                une audience avec nos représentants afin de vous exposer 
                nos préoccupations avant la date du jugement.
              Nous vous prions 
                de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de 
                la République, l'expression de notre très haute 
                considération, 
               
              Les Comités 
                de soutien contre l'extradition de 
                Cesare Battisti et des autres réfugiés italiens
              
              03/03/2004
              LIBERTE pour Cesare 
                Battisti… et prolongation…
              Cesare Battisti a recouvré 
                la liberté cette après-midi après 23 jours 
                passés à La Santé.
                Le jugement sur le fond de l’affaire, à savoir la demande 
                d’extradition de Cesare Battisti, est fixé au 7 avril 2004.
              Bernard Bec
              
              01/03/2004
                
              Lettre ouverte au 
                ministre de la culture
               
              Monsieur le Ministre,
               L’arrestation du romancier 
                Cesare Battisti et la menace d’extradition qui pèse sur 
                lui suscitent émotion et réprobation dans le monde 
                de la culture, et bien au delà.
               Écrivains et romanciers, 
                éditeurs et traducteurs, libraires, dessinateurs et photographes, 
                artistes, comédiens et cinéastes, femmes et hommes 
                de culture, vous demandons de rompre votre silence sur la situation 
                de Cesare Battisti.
               Nous ne pouvons pas accepter 
                que notre république revienne brutalement sur l’engagement 
                donné à Cesare Battisti de vivre chez nous à 
                la condition de rompre avec la logique des années de plomb, 
                promesse que Cesare Battisti a pleinement respectée.
               Nous ne pouvons pas accepter 
                que Cesare Battisti soit menacé d'extradition au gré 
                d'une volte-face judiciaire inacceptable, et emprisonné 
                à vie en Italie, sans recours possible du fait d'une loi 
                inique.
               Il en va de l’honneur 
                de la France, enrichie de tant d’apports venus du monde entier, 
                et de sa culture dont vous êtes le garant et le défenseur 
                naturel.
               Il en va du respect de 
                la parole donnée, comme de l’avenir des libertés 
                et des droits dans l'Europe en construction.
               C'est pourquoi nous vous 
                demandons, Monsieur le Ministre, d’intervenir afin que la liberté 
                soit rendue à Cesare Battisti et que lui soit définitivement 
                assuré le droit d'asile promis. 
               Publiée dans 
                Libération ce lundi 1er mars 2004, cette lettre ouverte 
                a été signée par 430 « acteurs culturels 
                ».
               Bernard Bec
              
              26/02/2004  
              
              Des mots, des traits 
                et les trois couleurs du drapeau…
              Soutien à Cesare 
                Battisti : Chantal Montellier et Didier Daeninckx sont au programme 
                de ce jour.
              
                Chantal Montellier
               Cesare Battisti, 
                Victor Hugo et Benito Mussolini
               Il y a un quart de siècle, 
                l'éventualité d'un coup d'État d'extrême 
                droite était une réalité en Italie. La faiblesse 
                des institutions, l'emprise d'une classe politique corrompue, 
                l'alignement du pays sur une Amérique martyrisant le Vietnam, 
                ont conduit toute une génération à penser 
                qu'il fallait s'opposer au malheur par le moyen des armes.
                On peut confortablement et raisonnablement juger aujourd'hui qu'il 
                s'agissait là d'une erreur d'analyse. L'histoire se fait 
                dans la tourmente et s'écrit une fois le calme revenu. 
                On sait que Victor Hugo, proscrit célèbre, ne participa 
                pas à la Commune de Paris, une révolution ouvrière 
                saccagée, massacrée, dont le sang, par rivières 
                entières, teinta la Seine de rouge. Pourtant, il ne cessa 
                de se battre pour que les milliers de combattants exilés, 
                dont sa grande amie Louise Michel, puissent rentrer à Paris, 
                la tête haute.
                Au Sénat, en février 1878, il proclamait :
                "Vous n'avez qu'une chose à faire : ou la grâce 
                ou l'amnistie.
                Qu'est-ce que la grâce ? C'est une peine.
                Qu'est-ce que l'amnistie ? C'est un effacement.
                Ce sont les deux contraires.
                Les guerres civiles ne sont finies qu'apaisées.
                En politique, oublier, c'est la grande loi.
                (...)
                La guerre civile est une faute. Qui l'a commise ?
                Tout le monde et personne.
                Sur une vaste faute, il faut un vaste oubli".
                Quelques années auparavant, alors qu'on lui proposait de 
                quitter Guernesey, sans que rien ne soit changé à 
                la nature du régime qui gouvernait la France, il avait 
                répondu :
                "Quand la liberté rentrera, je rentrerai".
              Car la liberté passe 
                aussi par les textes. On ignore qu'aujourd'hui encore, en 2004, 
                le Code Pénal italien, celui-là même sur lesquels 
                les juges s'appuyèrent pour condamner Cesare Battisti et 
                des centaines de révoltés, porte sur sa première 
                page les noms de ses initiateurs de 1930. Rocco était alors 
                ministre de la Justice sous le règne de Vittorio Emanuele 
                III, et il apposa sa signature près de celle de son maître, 
                le dictateur fasciste Benito Mussolini.
                L'héritier de Rocco s'appelle Castelli. Il appartient à 
                la très xénophobe Ligue du Nord que ne gène 
                pas cette référence au Duce. Au contraire. Il a 
                été nommé par Silvio Berlusconi, détenteur 
                de la carte numéro 1816 de la Loge P2, qui ne craint pas, 
                lui, de dénoncer "la contiguïté entre 
                le mouvement anti-globalisation et le terrorisme".
                En s'appuyant sur les dérives d'un passé vieux de 
                trente années, c'est en vérité au présent 
                également qu'ils veulent s'attaquer.
              Didier Daeninckx
              
              Ceux qui voudraient en 
                faire de même peuvent nous envoyer textes, dessins, etc…
              Bernard Bec
              
              23/02/2004  
              
              La mobilisation 
                pour la Libération de Cesare Battisti s’amplifie.
              Daniel Pennac écrit 
                à Cesare Battisti.
                Six billets d’humeur dans l’Humanité. Ceux de Mouloud Akkouche, 
                Patrick Bard, Lilian Bathelot, Olivier Douyère, Jef Tombeur 
                et Francis Zamponi.
                François Guérif et Joëlle Losfeld sont dans 
                Libération.
              Jacques Bobe, le Député 
                de la Circonscription de Cognac et Jérôme Mouhot, 
                le Maire de Cognac se sont associés, le 21 février, 
                à l’action du Comité de Soutien de Cognac. Ils doivent 
                envoyer une lettre commune au Premier Ministre et au Garde des 
                Sceaux.
                Lundi 23 février 2004, « Charente Libre » et 
                « Sud Ouest » ont relaté dans leurs colonnes, 
                l’affaire « Cesare Battisti », la prise de position 
                des deux hommes politiques cognaçais, et l’action du Comité 
                de Soutien composé de Sylvie Denis, Roland C. Wagner et 
                de Bernard Bec (tiens, c’est moi !).
                Ségolène Royal, présente dans la cité 
                du Polar et accessoirement des eaux de vie, le 23 pour une réunion 
                électorale, a signé la pétition comme d’ailleurs 
                une bonne centaine de personnes dont des députés, 
                des conseillers régionaux, des conseillers généraux 
                et des maires.
              La gazette de Claude Mesplède 
                se retrouve directement sur la toile. Un site vient d’être 
                créé : http://cesarebattisti.free.fr/ 
                 
              L’éditeur Henri 
                Labbe (Eden) propose de mettre à disposition gratuitement 
                le dernier livre de Cesare Battisti à tout organisme voulant 
                le vendre lors d’action en faveur de l’écrivain. Les recettes 
                seront intégralement reversées pour le paiement 
                des frais de justice (contact : 01 42 23 05 15).
              Rappel :
                La demande de remise en liberté de Cesare Battisti sera 
                étudiée par la 1ère chambre d’Instruction 
                de Paris le mercredi 3 mars 2004 à 14heures. Nous y serons.
              Bernard Bec
                (d’après la Gazette de Claude Mesplède)
              
              23/02/2004  
              
              Liberté 
                pour Cesare Battisti
              Rappel :
                Si vous voulez signer la pétition en faveur de la libération 
                de l’écrivain cliquez directement :
                http://www.mauvaisgenres.com/arrestation_battisti.htm
              Bernard Bec
              
              20/02/2004  
              
              
               
              Le soutien à l’écrivain 
                Cesare Battisti se met en place
              Claude Mesplède, la mémoire du 
                Polar, récolte toutes les infos et toutes les initiatives 
                et ensuite nous les communique par sa Gazette « Liberté 
                pour Césare Battisti ». L’homme déclare être 
                rivé devant son écran et scotché à 
                son fauteuil durant 10 heures par jour. Un courriel arrive par 
                minute à certains moments. Feuilletons-la !
              Un comité de soutien est né à 
                Toulouse le jeudi 19 février. La prochaine réunion 
                se tiendra à la librairie de La Renaissance le lundi 23 
                ct à 18heures.
              Valerio Evangelisti déclare que la pétition 
                italienne a déjà reçu mille cinq cents signatures. 
                De plus, il propose de louer un stand collectif au prochain salon 
                du livre de Paris.
              L’illustrateur Jean-Claude Claeys s’associe à 
                l’action en fournissant à la gazette l’une de ses illustrations 
                noire de chez noir. Les mots ne sont pas son fort.
              L’Ours Polar de Christophe Dupuis mobilise ses 
                troupes et lance un appel aux écrivains de la région 
                Aquitaine. Cesare Battisti avait été en résidence 
                à Langon en 2002.
              Corinne Naidet, du fanzine « La Noir’Rode 
                » a alerté la presse régionale de la région 
                PACA.
              Le Bureau National du Parti Socialiste soutient 
                Cesare Battisti et a rédigé un communiqué 
                de presse dans ce sens le 17 février.
              Philippe Sollers s’accroche avec Christine Bravo 
                dans l’émission de Laurent Ruquié sur France 2. 
                Bravo avançant quelques contre-vérités, Sollers 
                lui démontra le peu de consistance et le manque de vérité 
                de ses propos.
              La célèbre librairie Mollat de 
                Bordeaux annonce la mise en place d’une vitrine « Battisti 
                » pour la semaine prochaine.
              Les Elus Communistes de la Ville de Paris proposent 
                et obtiennent le 19 février en conseil municipal que Cesare 
                Battisti soit fait « Ami de la Ville de Paris ».
              BHL, Bernard Henry Lévy demande dans son 
                bloc-notes de l’hebdomadaire Le Point la libération immédiate 
                de l’écrivain Battisti.
              Francis Zamponi, écrivain, écrit 
                un billet d’humeur dans la gazette dans lequel il se demande si 
                un nouvel ordre moral européen ne se met pas en place actuellement 
                pour rejeter dans le « Camp du Mal » tous les mouvements 
                contestataires des années soixante-soixante dix. 
              Des conférences de presse se tiendront 
                fin de semaine et début de semaine prochaine à Lyon, 
                Besançon, Cognac…
              Des projections du documentaire de P.-A. Sauvageot 
                « Cesare Battisti Résistances ». Celle de Granville 
                se fera le samedi 21 à 15 heures à la Médiathèque. 
                Celle de Paris aura lieu le 25 février à 20heures 
                à La Clef dans le 4e arrondissement.
              Le fanzine « La vache qui lit » de 
                Limoges rentre en campagne.
              L’association « Horizons Noirs » 
                qui organise le salon du polar d’Orléans a écrit 
                au Garde des Sceaux.
              L’audience de la 1ére Chambre 
                d’Instruction de Paris se réunira mercredi 3 mars à 
                14heures pour étudier la demande de remise en liberté 
                de Cesare Battisti déposée par ses avocats.
              A suivre !
              Bernard Bec
               
              
              18/02/2004  
              
              Mobilisation importante 
                pour Cesare Battisti.
              De gauche comme de droite, 
                les « politiques » réagissent et interviennent 
                :
                
                Renaud Muselier, le Secrétaire d’État aux Affaires 
                Étrangères, a adressé, lundi 16 février, 
                un courrier au Premier Ministre, dans lequel il se disait favorable 
                à la libération de l’auteur.
              Le Député-Maire 
                de Grenoble, Michel Destot, Secrétaire de la Commission 
                des Affaires Étrangères de l’Assemblée Nationale, 
                a assuré de son soutien l’action qui consiste à 
                réclamer le respect de la parole de la France donnée 
                par le Président Mitterrand.
              Loïc Cauret, le maire 
                de Lamballe (Côtes d’Armor) a envoyé, le 17 février, 
                un courrier au Garde des Sceaux et au Premier Ministre, dans lequel 
                il condamnait l’emprisonnement de Battisti.
              Le 18, tous les Élus 
                Communistes de Paris se sont associés à l’appel 
                pour la libération de l’auteur.
              Julien Dray, Yves Cochet, 
                Dominique Voynet, entre autres, ont également signé 
                la pétition.
              La Ville de Frontignan, 
                par son maire, a fait, Cesare Battisti, Citoyen d’Honneur.
              Même action pour 
                les artistes :
              Le comédien Richard 
                Berry, invité de « Tam Tam » sur France Inter 
                le 16, a déclaré soutenir les actions menées 
                en faveur de Cesare Battisti et avoir signé la pétition 
                en faveur de la libération immédiate du romancier.
              Le réalisateur Yves 
                Boisset soutient depuis le début les actions menées.
              A ce jour, ce sont déjà 
                plus de 8000 personnes qui ont signé la pétition 
                pour la libération de Barttisti (www.mauvaisgenres.com).
              Pour écrire directement 
                à Cesare Battisti, voici son adresse :
               Cesare Battisti
                N° d’écrou 282 069 X
                1ère Division
                Prison de la Santé
                42, rue de la Santé
                75014 PARIS
               A suivre !
              Bernard Bec
              
              14/02/2004
               Cesare Battisti, 
                à l’ombre des murs de la prison de La Santé.
              Arrêté à 
                son domicile parisien, le mardi 10 février 2004, l’écrivain 
                Cesare Battisti est désormais écroué à 
                la prison de la Santé en vue d’une possible extradition 
                vers l’Italie.
                
                Membre d’un mouvement d’extrême gauche dans les années 
                mille neuf cent soixante dix, il se retrouve, en 1980, en prison 
                pour homicide. Cesare Battisti s’évade en 1981 de sa geôle 
                italienne et disparaît. Absent, il est jugé et condamné 
                à la prison à perpétuité par contumace. 
                Il réapparaît en France en 1990. Réfugié, 
                comme d’autres militants italiens, il obtient du Président 
                François Mitterrand, l’assurance de pouvoir résider 
                en France à la condition de ne plus avoir d’activité 
                politique. Cesare Battisti devient le romancier « noir » 
                que l’on connaît.
                
                Depuis son arrestation, des personnes se mobilisent. Des réunions 
                ont lieu. Des pétitions circulent pour sa libération 
                (http://www.mauvaisgenres.com).
                Une réunion-conférence de presse se tiendra à 
                17 heures, lundi 16 février 2004, devant la prison de la 
                Santé.
                Le Syndicat des Avocats de France organise une conférence 
                de presse, le jeudi 19 février 2004, à Paris, au 
                siège de la Ligue des Droits de l’Homme…
                A suivre ! 
              Bernard Bec