Miami Vice de Michael Mann
Grande déception au visionnage. Mann m'avait habitué à très fort. Un film longuet, d'autant plus sombre, pas l'histoire mais l'image, que la série TV était claire, colorée. Quant aux héros, un tandem tendance introverti voire tragique, comparé à celui décontracté et déconneur du petit écran. Exit, les cylindrées rutilantes et les bikinis pastel sous le ciel bleu de Floride. Je fais l'impasse sur l'intrigue minimaliste mettant en scène un trafic de drogue. L'intérêt du film est l'actrice Gong Li. A condition de ne pas se questionner sur cette présence chinoise aux côtés de ces deux flics à Miami ! Bref, overdose de coke et en manque de palmiers.
The Sentinel de Clark Johnson
Je laisse choir, sans regret, le duo de flics à Miami pour celui d'agents des Services Secrets américains. Le « Bof » du Ulysse de Télérama ne freine en rien mon enthousiasme. Montage serré, rythme, musique, tout est excellent dans ce suspense qui va crescendo. Polar terroriste style ringard guerre froide ? On s'en contrefiche. D'ailleurs : Le KGB est mort et les remplaçants, on s'en fout ! s'exclame un des protagonistes. Idées judicieuses, que ces écrits superposés aux images et cette voix off du début, menaces envers le locataire de la Maison-Blanche.
Le film s'ouvre sur les archives concernant l'attentat perpétré contre le Président Reagan, devant l'hôtel Hilton à Washington. Normal, puisque l'intrigue narre un complot fomenté en interne contre un Président des E-A. The Sentinel, en l'occurrence Michael Douglas (sentinelle non endormie), chargé de la protection rapprochée de l'épouse de la Cible, va vite se trouver au premier rang des suspects. Pourtant n'avait-il pas à l'époque risqué sa vie pour protéger Ronald, son patron d'alors ?
On a tendance à relister les célèbres gardes du corps du 7 ème Art : Kevin C. de « Bodyguard », Clint E. de « Dans la ligne de mire », etc., ce job a du bon mais s'avère hyper dangereux ! Un téléfilm « La Sentinelle », de et avec Dolph Lundgren, s'intéresse également à la santé présidentielle… Sujet porteur ?
L'histoire met un certain temps (nécessaire) à s'installer (ce qui nous vaut de découvrir l'articulation sécuritaire sophistiquée autour du chef d'Etat) et il y a aussi de la psychologie entre les deux héros, Douglas et Kiefer « 24H » Sutherland, tant pis pour les adeptes du Comportementalisme…
Le duo tient l'écran et l'intrigue, la route. Va-t-on parvenir à occire le Président ? Michael va-t-il s'en sortir ? Le super agent fédéral Kiefer va-t-il, par excès de professionnalisme, et sous les yeux de sa jolie collègue Eva Longoria, serrer son aîné en cavale ? Autant de questions qui se déportent un moment, quand on apprend que le fuyard s'offre les faveurs de la first lady. Taureau en plus de taupe ? ! La première dame s'en tape royalement. Sacrée Kim (Basinger). Elle est trop trop. Après tout, si son président de mari se faisait trucider, la place serait libre. Remarque silencieuse, et audacieuse, du spectateur, quant à la couche et non au bureau ovale…
Vraiment un polar haut de gamme.
Rattrapage télégraphié :
La Sirène rouge de Olivier Mégaton
Superbe générique branché. - Un ou deux plans m'ont renvoyé au « Léon » de Luc Besson. - Jean-Marc Barr très bien. La fillette aussi. - Le Portugal gomme cependant l'allusion guerrière (Serbie, Croatie ?). - Plaisir de voir sur écran les images déjantées inspirées du roman de Maurice–G. Dantec. - Au début, ça se laisse regarder. Puis, plus ça progresse, plus j'ai adhéré. - Au final, un film d'action très honnête. – Dur. - Et aussi de cœur.
Roland
Sadaune
Entracte…