Q U A T R I E M E_ S E A N C E

 

Entre chiens et loups de Alexandre Arcady
Johnny Hallyday chante la chanson titre en entrée et sortie.
C’est un plus.
Paris.
L’histoire met en scène deux morts en sursis : un ex-légionnaire suicidaire et un truand condamné par la médecine. Ces baroudeurs acceptent une ultime mission : un attentat truqué contre un général roumain. Le duo devra y perdre la vie, en échange de quoi, leur famille percevra 1 million de dollars. Pour le frère de l’un, pour la femme et le fils de l’autre…
Bucarest.
Les « condamnés » surgissent à la sortie d’un candidat à des élections et font semblant de le tuer. Ils s’attendent à être abattus par les gardes du corps. Théoriquement, car en fait deux snippers planqués sur un toit abattent tout ce qui bouge sauf eux deux ! Trop utiles étant en vie, on peut leur coller sur le dos tous les crimes à venir. Le frère jumeau de la « victime », etc. Le duo zombiesque s’est fait pigeonner !
Un jeu de piste particulièrement dangereux commence. Pour rentrer à Paris, il faut du fric. Ils exécutent un casse, ignorant que là encore ils sont manipulés. Comme leur dira « Untel » : deux « Morts » sous contrat c’est comme des kamikazes !
C’est froid et sensible, à l’image de Richard Berry qui ferait parfaitement le Tony le Stéphanois d’un remake du Rififi chez les hommes (depuis j’ai appris que ce dernier va être réalisé avec Al Pacino [bien aussi]). Les sous-sols des hostos sont crades, idem les ruelles, les rues, les façades, les clebs qui rôdent et ceux qui se battent pour les paris. La big grisaille, comme sur la superbe affiche. Touche USA, les danseuses des boîtes sont siliconées ! On a droit à une hyper course en voiture. Le méchant sera cloué à la table par des poignards. Symbole ?
Crépusculaire, avec une image souvent sombre, le film est bien interprété. Au final, le contraste avec les vues d’un verger et d’une maison nous rassure sur notre devenir.

 

Da Vinci Code de Ron Howard
Le conservateur du musée du Louvre a été assassiné. Avant de mourir, il a laissé de mystérieux signes… Jean Reno mène l’enquête. Un spécialiste de l’étude des symboles et une cryptologue mènent la leur…
La mort, d’emblée, de Jean-Pierre Marielle est catastrophique pour le spectateur. Elle ampute le film. Définitivement. Faut le voir en Manpower ensanglanté !
Après, on se et on nous balade beaucoup (la virée valdoisienne m’a tiré de la torpeur le temps d’une incursion au château de Condécourt). Une touche d’Histoire, deux de Religion, un zest d’Opus Dei, une louche de Fantastique, un dé à coudre d’Art et c’est parti mon Léonardo. A l’instar de ce genre de film, les protagonistes se déplacent avec obstination dans le clair-obscur. Rembrandt, de Vinci, même combat pictural ! (?) Heureusement que Tom Hanks à ce potentiel de sympathie.
Avant la projection du blockbuster, je n’avais pas lu le livre de Dan Brown.
Après, je n’ai pas eu envie de l’ouvrir.
Dommage… pour moi.


Roland Sadaune

Entracte…


T R O I S I E M E   S E A N C E