Anthony Zimmer
de Jérôme Salle
J’ai vu durant mes vacances sur la côte normande ce film se passant
en vacances sur la côte d’Azur. Le Ulysse de T. a beau le noter
« Bof », moi, il m’a réchauffé. Un briefing
préambule nous apprend que les polices du monde recherchent le
Zimmer du titre, un personnage peu recommandable. En vain, car elles
ne savent pas à quoi il ressemble. Cependant Akermann, flic retors
et tenace, sait comment piéger ce fantôme : en déléguant
une « chèvre » à escarpins. Fallait y penser
! Mais quand le ruminant a le charme de Sophie Marceau, ça dynamise
le propos. Pour preuve, le voyageur lambda Yvan Attal ( excellent),
roulant par là, succombe à la belle lors d’une séquence
SNCF mémorable. 9O minutes d’espionnage, trois quarts bureautique
et un de terrain, épicées de suspense chabrolien. Le slogan
de l’affiche, « Choisir un homme au hasard, le séduire,
le piéger », est en deçà de la vérité
: au final, c’est l’ensemble des spectateurs qui l’a été...
Mon Ulysse à moi note « Bon ».
Eh puis ! le Akermann est interprété par Sami Frey, quel
plaisir. Mais quelle nostalgie, lorsque j’ai repensé au Sami
de Pardonnez nos offenses ou de La nuit des traqués… Rien que
pour ça, ma Pénélope a envie de noter « Bravo
».
Rattrapage
pop-corn
J’avoue
que durant la projection du tennistique Volte/Face de John
Woo j’ai cédé à l’appel du cône glacé
pour me consoler du torticolis attrapé lors des échanges
entre les protagonistes.
Affection qui a disparu grâce à la magie du Kurt Russel
de Breakdown de (je me souviens plus !), rebouteux efficace pour
évaluer mon point de rupture musculaire.
Heureux que Stallone, notre bouseux de Cop Land de (de qui, déjà
?), n’a pas fait de même en réagissant à la première
bobine, sinon adieu la prestation de Keitel plus HT « Human Tronche
» que toujours.
Merci Mon Colonel ! N’en parlez pas au général C.d.G.
qui, non content d’avoir essuyé le tir du Chacal de Michael
Caton-Jones du Petit Clamart, se trouve confronté à
titre posthume à des chacaux.
Bien entendu ceci est L.A. Confidential de Curtis Hanson autant
qu’à Paris ! Avec l’adaptation superbe de son bouquin, le grand
James (pas Stewart, l’autre, Ellroy) a retrouvé un beau matin
sa part d’ombre ensoleillée.
Pour Sean Penn, héros d’U-Turn de Oliver Stone,
l’espoir est sans retour à l’instant où il néglige
le panneau du générique et c’est l’escalade des embrouilles
dès le plan sur la chute des reins de l’héroïne.
Même ma copine Niagara ne peut assurer la comparaison, elle qui
est folle du Travolta nouveau (plus art que jamais), gardien désespéré
de Mad City de Costa-Gavras.
Mince, plus de pop-corn !
Voilà, c’est déjà le clap de fin et le début
d’une nouvelle séance…
J’oubliais ! Dans Passage à l’acte de Francis Girod, Patrick
Timsit se révèle être notre Peter Lorre. C’est,
du moins, mon avis.
Roland
Sadaune
Entracte…