F E S T I V A L S

 

11/04/2004
20H00

22e Festival du Film Policier de Cognac… Le Palmarès

Grand Prix Cognac 2004
Memories of murde
r de Bong Joon-Ho (Corée du Sud)

Prix du Jury
Ex-aequo
PTU de Johnnie To (Hong Kong) et The Cooler de Wayne Kramer (USA)

Prix de la Critique Internationale
La mémoire du tueur
d’Erik Van Looy (Belgique)

Prix « Spécial Police » – Prix « Première » – Prix « Médiathèques »
Memories of Murder
de Bong Joon-Ho (Corée du Sud)

Prix « Sang Neuf » Cognac 2004
Rick
de Curtiss Clayton (USA)

Grand Prix du Télépolar
Ex-aequo
Malone : La septième victime de Didier Le Pêcheur et Suzie Berton de Bernard Stora

Grand Prix Cognac 2004 du Court Métrage Policier et Noir « 13e RUE »
La quille
de Jean-Jacques Lelté

Bernard Bec


11/04/2004

11e Prix Cognac-Tonic du Festival de Cognac

Celui-ci a été décerné et remis ce jour à Christian Morin lors d'un déjeuner servi dans les salons de la société Martell & Co.

Né dans le sud ouest, Christian Morin, est diplomé des Beaux Arts de Bordeaux, section graphisme publicitaire. Il monte, diplôme en poche, à Paris. L'ambiance «petit fonctionnaire» de son premier job en agence le catastrophe. Il jette l'éponge au bout de trois semaines et frappe à la porte d'Europe1 dans l'espoir de devenir Speaker. On le reçoit. On lui avoue qu'il est un peu dépassé. Le Speaker c'est de l'histoire ancienne, le nouvel homme de radio s'appelle «Animateur». Il le deviendra.


Christian Morin, hier, avec Jojo, Laetitia et B. Farcy         Christian Morin, ce jour, signant le livre d'or chez Martell

Ensuite, ce sera la Roue de la Fortune sur TF1 pendant de nombreuses saisons. Remercié, il se lancera dans le théâtre et le cinéma.
Pendant toutes ces années il n'abandonne pas sa passion du Jazz. Sa clarinette ne le quitte pas. Il enregistre quelques disques, reçoit le Prix Sidney Béchet et se produit en concert.
En tant q'homme du sud ouest, Christian Morin parle de tous les moments qui font la vie belle : anecdotes, rencontres, recettes de cuisine et bons mots. Un plaisir.

Bernard Bec


10/04/2004

Festival de Cognac 2004… Les Courts Métrages en compétition

Chippendale barbecue de Gérard Pautonnier

Un enterrement de vie de jeune fille prend une tournure imprévue quand, suite à un gage, la future jeune mariée déguisée en fraise géante se retrouve avec ses amies bloquée au milieu d’une route par un mystérieux automobiliste en 4x4…
Malgré quelques (rares !) défauts de jeunesse, ce film a le mérite de se risquer dans l’univers du fantastique avec fraîcheur, drôlerie… La mise en scène est inventive et audacieuse. L’ensemble donne un cocktail réussi.

 

Je m’indiffère de Alain Rudaz et Sébastien Spitz
(ou le glissement progressif d’un prisonnier vers la démence) Un titre dangereux !

Trente minutes pour un court métrage… Même servi par des acteurs qui jouent leur partition avec conviction (J.-P. Castaldi, Eva Darlan, Aurélien Decoing…) il est difficile de tenir la longueur…
Les réalisateurs tentent, eux-aussi, une incursion dans l’univers du fantastique, mais avec moins de succès que le film précédent.

 

Pellis de Yann Gozlan

Dans un hôpital, une jeune et brillante interne d’un service de dermatologie, en passe d’accéder à son premier poste, se retrouve atteinte de la même pathologie qu’un de ses patients : une sorte de nécrose irritante qui envahit tout son corps peu à peu…
Dans le cadre d’une mise en scène assez académique, le réalisateur présente un véritable petit film intelligent (bien qu’un peu prévisible) qui a le mérite d’éviter les écueils du genre en donnant carte blanche à des acteurs confirmés (comme Jean-Marie Winling) ou moins connus (comme l’héroïne qui se nomme : Félicité du Jeu. Si si !) qui nous font, avec un égal talent, entrer de plain pied dans cette histoire… Urticante !

 

La quille de Jean-Jacques Lelté

Un ouvrier arrivé à l’age de sa retraite va pouvoir se consacrer à ce qui l’empêche de vivre normalement depuis maintenant quarante ans : Retrouver l’Algérien qu’il a torturé, là-bas, quand il n’était qu’un jeune troufion…
L’inénarrable Philippe Nahon campe là un de ces personnages rudes et sombres, animés par des sentiments tempétueux… Et il sait le jouer mieux que quiconque !
La voix off qui rythme cette plongée dans l’enfer du souvenir et de la culpabilité n’est pas s’en rappeler l’ambiance de « Seul contre tous » de Gaspar Noë.
Ce film est maîtrisé techniquement, esthétiquement, et plein d’émotions ! C’est un petit bijou, il est mon coup de cœur pour le prix.

 

Sale hasard de Martin Bourboulon

Un écrivain est arrêté par la police. Fâcheuse coïncidence : les truands de son roman ont des homonymes compromettants dans la vie réelle…
Le réalisateur réalise cette petite comédie avec conviction, mais l’intérêt principal réside dans le dénouement, qui à lui seul fait plaisamment oublier les petites faiblesses du film.

 

Toute première fois de Michaël Souhaité

Une femme sulfureuse reçoit chez elle un professionnel qui doit lui rendre des services… Bien particuliers !
Trois minutes de bonheur de comédie enlevée, menée tambour battant par deux acteurs qui semblent vraiment s’amuser. La salle suit, évidemment ! Bravo à Michaël Souhaité !

Charles Ming


10/04/2004

Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief (France)

Alex, Albert Dupontel, est le nouvel employé d’une société de transport de fonds sur le déclin, La Vigilante. Son arrivée au sein d’une équipe disparate composée de grandes gueules plus ou moins névropathes est ponctuée par les coups de furie des uns et les prises de drogues et d’alcool… De tous !
On réalise, même si le trait est forcé, à quel point l’équilibre psychologique d’individus risquant quotidiennement leur vie pour 1200 euros par mois est précaire. La fonction abîme cruellement ces hommes. Au gré de la progression de l’intrigue on peut se demander qui se cache sous le fragile Alex. La raison des injections qu’ils se fait, entre deux pétards, dans la solitude de son appartement sordide où à l’arrière du fourgon. Et le pourquoi de sa collecte de renseignements sur l’ensemble de ses collègues…

Entre un Jean Dujardin affable et ouvert, un Berléand (eh oui ! si vous cherchiez le film dans lequel il ne jouait pas cette année : c’est encore raté !) ultra-violent et à fleur de peau, et une collection de seconds rôles remarquables (mention spéciale pour Julien Boisselier), Nicolas Boukhrieff nous offre un film efficace, pas prétentieux et soigneusement mijoté, remplissant tout à fait la mission qu’il s’était attribuée : "réaliser une véritable Série Noire, à l’image de celles de notre enfance, dans les années 70".

Charles Ming


Festival du Film Policier de Cognac

Le 11e Prix Cognac-Tonic sera remis le dimanche 11 avril 2004 . Le lauréat recevra le trophée 2004 dans les salons de la Société Martell & Co.

A suivre...

Bernard Bec


10/04/2004

Casino pas Royal…

Bernie est « The cooler », l’employé « porte-poisse » d’un casino en perte de vitesse de Vegas, en passe d’être repris en mains par une bande de maffieux en cols blancs au grand désespoir du patron des lieux, Shelly, un dur de dur de la vieille école aux méthodes rustiques…
Looser congénital, son simple passage près d’un client en veine assure une scoumoune imparable à celui-ci, instantanément.
Bernie est donc très précieux aux yeux de Shelly… Mais voilà : n’en pouvant plus d’une errance répétitive dans un univers glauque où les horloges sont absentes des murs et la lumière naturelle remplacée par des néons, de jour comme de nuit, Bernie veut prendre sa retraite…

Ce qui est étrange,dans « The cooler », c’est que le film ne se classe dans aucun registre précis, oscillant entre la comédie, le fantastique et le film de maffia… En échouant un peu dans chacune de ces catégories à force de se disperser…
Tout le monde joue bien sa partition (l’apparition clin d’œil de Paul Sorvino en crooner finissant et toxicomane est très réjouissante : dommage que sa prestation soit si courte…) et le casting de « gueules » (de l’anti-héros à la jolie serveuse, en passant par la clique habituelle de bodyguards obèses et consorts) s’apparente presque à de la BD.

Le problème reste entier : même les meilleurs acteurs du monde ne peuvent intéresser longtemps un public déjà repu de ce genre de films s’ils évoluent sur un scénario flottant, dont chaque situation est téléphonée au moins 15 minutes à l’avance… Quel film Wayne Kramer a-t-il voulu faire ?

Charles Ming


10/04/2004

Festival de Cognac… Et de trois !

Et oui, nous sommes déjà le samedi 10 avril, troisième journée de ce 22e Festival du Film de Cognac. Oublions la Hallydaymania et essayons de parler cinoche. Le film qu’il fallait voir absolument, hier, c’était La mémoire du tueur du belge Erik Van Looy.

C’est vrai, il était projeté à 20h30, après ou - selon les personnes - pendant le très attendu cocktail du marché. 750 invités, petits fours à la bouche et verres à la main, essayaient d’apercevoir les VIP du festival. Johnny est passé rapidement et a tout de même levé son verre, Christian Morin s’y est perdu, Christian Rauth et sa belle compagne Cécile Auclert ont dégusté moult huîtres, Julien Chatelet a signé et embrassé ses admiratrices, Laurent Baffie a été intronisé membre de la confrérie du Franc Pineau…

Mais revenons au film La mémoire du tueur : d’après l’avis de nombreux spectateurs, il serait bien placé pour obtenir le Grand Prix de Cognac. Tiré d’un roman de l’auteur flamand Jeff Geeraerts, le film a obtenu en Belgique un énorme succès malgré seulement 34 copies face aux grandes productions comme Matrix, Bad Boys, Attrape-moi si tu peux et Kill Bill.

L’histoire : Un tueur à gages découvre qu’il est manipulé. Comme il souffre des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, il décide d’utiliser la police afin qu’elle élimine ceux dont il va bientôt oublier les noms…

Revenons à aujourd’hui avec l’entrée en scène de Line Renaud et de André Dussolier venus tous les deux présenter le téléfilm en compétition de Bernard Stora Suzie Berton. Ces deux comédiens ont fait preuve d’une gentillesse extrême envers le public et les photographes. Chapeau Madame, chapeau Monsieur !

A suivre…

Bernard Bec


09/04/2004

Cognac, c’est aussi le Cinéma !

Ne parlons pas d’un film que nous n’avons pas vu - celui d’ouverture - mais parlons plutôt de celui de ce matin vendredi :

PTU de Johnnie To (Hong Kong)

Le sergent Lo se fait voler son arme un soir lors d’une rixe avec des petits malfrats. Son ami Mike Ho, un officier de la Police Tactical Unit (PTU), promet de la lui retrouver…

Classique pour l’instant, même un tantinet basique, mais essayons de suivre leurs pérégrinations nocturnes sur ce territoire, qui à l’échelle de Hong Kong semble tout petit petit. Bloc après bloc, les bons (pas vraiment des anges) et les mauvais de cette histoire semblent n’être que les seuls habitants sur cette planète ou se côtoient flics, indics, petits trafiquants et membres d’une organisation criminelle. Humour hong-kongais, sang, tabassages et tortures sont au programme. Mais pour le peu de contenu pourquoi faire aussi long ? Les plans sont interminables et la musique est d’une ringardise à donner envie à un rocker pur et dur d‘écouter en boucle l’intégrale de Sheila. Si ce film ne fait que 78 minutes, il m’a semblé en faire le double.
Sois franc mec… Ok, j’suis parti après une heure de projo, j’tenais plus !

Bernard Bec


08/04/2004

Festival de Cognac : une exposition et des décors

A la Médiathèque de Cherves-Richemont les lecteurs trouveront en décor, à l’occasion du festival et durant tout le mois d’avril, le bureau du Commissaire Maigret et une silhouette de Georges Simenon réalisée d’après la célèbre photographie prise devant la porte du 36 quai des Orfèvres.

A celle de Chateaubernard, une exposition retrace en dix panneaux un siècle de fascicules policiers. Visible en ce lieu jusqu’au 22 avril, celle-ci sera à nouveau présentée les 16 et 17 octobre 2004 aux Couvent des Récollets à l’occasion du prochain « POLAR & CO » le salon de Cognac.

Autre clin d’œil au Festival du Film Policier : comme chaque année quelques commerces se sont mis à ses couleurs et à celle de ses invités. Même si leur nombre est en baisse d’année en année, saluons leur volonté de donner un air de circonstance à leurs vitrines.


Bernard Bec


08/04/2004

Ce jeudi 8 avril à 19h00, un Festival de Cognac survolté et dopé par la présence de...


Docteur Funk

Docteur Funk l'avait déjà couvé sous son funk épicé et Johnny Hallyday a mis le feu dès son arrivée devant le théatre de Cognac. Photos, signatures d'autographes sous les cris de «Johnny, Johnny !» le tout accompagné de sa charmante Laetitia. Pour ce premier bain de foule, le succès était également au rendez-vous pour Cécile Auclert, Carole Richert, Jean-Hugues Anglade, Christian Rauth, Chantal Lauby, Jean-Paul Rouve, Rachid Arhab, Pierre Bénichou, Franck Dana...


Jury Téléfilms - Jury Longs Métrages

Comme chaque année, mais cette fois avec des discours de plus en plus courts du Maire de Cognac, Jérôme Mouhot, et de Lionel Chouchan, le Délégué général, le 22e Festival du Film Policier de Cognac était ouvert officiellement.
Dans la même foulée trois jurys étaient présentés : Spécial Police, Téléfilms et Longs Métrages. La projection en avant-première du film d'ouverture Taking lives de D.J. Caruso pouvait débuter. Il était près de 20 heures.

A suivre...

Bernard Bec


08/04/2004

22 v’là le Festival de Cognac…

Aujourd’hui, jeudi 8 avril 2004, débute cette 22e édition qui, comme le laisse entendre certains, est la der des der. Quel gâchis !

Oublions cette menace et profitons encore cette fois de la présence de nombreux invités, de la multitude de projections et des animations. Même si cela peu paraître un peu mince après le spectaculaire des années 1990, côté rues, la fête devrait être de la partie avec La Fanfare Electrique et Docteur Funk. Présents dès ce jeudi, ils seront rejoints samedi par Le Big Band de Cognac.

Les Carnets d’Autographes du Festival sont à la disposition du public dès maintenant à l’Office du Tourisme, à la Boutique des Festivals, chez le disquaire Collectors et dans bien d’autres commerces du centre ville.

Le Public, comme chaque année depuis 1994, élira l’invité le plus sympathique du Festival de Cognac. Le lauréat recevra le Prix Cognac-Tonic, dimanche 11 avril lors d’un déjeuner officiel servi dans les salons de la société Martell & Co. En répondant aux Enquêteurs , les personnes interrogées gagneront des romans policiers offerts par « POLAR & CO » le salon de Cognac et des invitations au repas de remise du prix.

L’opération au profit de l’enfance défavorisée, La Rose du Festival, parrainée par le Lion’s Club Cognac Jeanne d’Albret a lieu pour la 8e année. La rose jaune à la pellicule est en vente au prix de 2 euros.

A suivre…

Bernard Bec


30/03/2004

Festival de Cognac : la billetterie

Côté Cinéma / au Théâtre et aux « Quais Hennessy »
Il existe trois catégories de billets non numérotés :
- La carte permanente qui donne accès, dans la limite des places disponibles, à toutes les séances : 55 euros.
- La carte journalière qui donne, comme son l’indique, l’accès à toutes les séances d’une même journée : 19 euros.
Ces deux cartes peuvent être obtenues via le réseau Ticketnet, chez Auchan, Leclerc et la Fnac, par phone au 0 892 390 100 et par le net sur www.ticketnet.fr
- Le billet à la séance n’est en vente que sur les lieux de projections, environ 10 minutes avant chaque séance, dans la limite des places disponibles : 6 euros.

Côté Télévision / au Centre de Congrès « La Salamandre »
- La carte gratuite est à retirer à l’Office de Tourisme. Celle-ci est valable pour toutes les projections dans la limite des places disponibles.

Bernard Bec


29/03/2004

Exit Harol Becker…

Welcome to Roger Spottiswoode. Ne me demandez pas les raisons de ce changement à la tête du grand jury du festival du film policier de Cognac, celles que l’on m’a donné sont plus que floues. Le nouveau président de cette 22e édition – qui serait d’ailleurs la dernière – est né en Angleterre. Celui-ci, après y avoir débuté sa carrière de réalisateur de films documentaires et publicitaires, s’installe aux States début des seventies.
Il travaille sur le montage de films comme Les chiens de paille, Guet-apens et Pat Garret and Billy the Kid de Sam Peckinpah. Ensuite suivront les montages de Le flambeur de Karel Reitz et Le bagarreur de Walter Hill.
En 1980, Roger Spottiswoode passe derrière la caméra et fait tourner Jamie Lee Curtis et Ben Johnson dans Terror train et Robert Duvall dans The poursuit of D.B. Cooper.


Nick Nolte et Eddy Murphy dans 48 Heures

En 83, il co-écrit le scénario de 48 heures. Ce film réalisé par Walter Hill remporte, cette année là d’ailleurs, le Grand Prix du 1er Festival du Film Policier de Cognac. Toujours en 83, il met en scène Nick Nolte dans un film dramatique Under fire.
Ensuite, Roger Spottiswoode change de registre et passe à la comédie avec La dernière passe et à l’action en 1986 avec Randonnée pour un tueur.
En 89, il dirige Tom Hanks dans Turner et Hooch, Mel Gibson en 90 dans Air America. En 1992, il tourne Arrête, ou ma mère va tirer ! avec Sylvester Stallone. En 94, c’est au tour d’Alan Rickman d’être devant sa caméra pour Messmer.
Roger Spottiswoode tourne en 1997 le 18e James Bond Demain ne meurt jamais avec Pierce Brosnan.


Arnold Schwarzenegger dans A l’aube du sixième jour

Suit À l’aube du sixième jour en 2000 avec Arnold Schwarzenegger et en 2003 Spinning Boris avec Jeff Goldblum.
Il vient de terminer, en Angleterre, la réalisation de son 13e film. White on White est un thriller tiré d’un roman de la grande Patricia Highsmith.

Comme Roger Spottiswoode doit avoir, après son parcours, un avis de connaisseur sur le 3e Art, cela nous promet un jugement sans appel concernant le Grand Prix du Festival du Film Policier de Cognac.

A suivre !

Bernard Bec


26/03/2004

22e Festival du Film Policier de Cognac…
Demandez l’programme !


Alec Baldwin et Nicole Kidman dans Malice de Harold Becker

Le Président sera américain. Ce sera Harold Becker. Ce dernier est un réalisateur spécialiste du cinéma noir. Il dirigeait Al Pacino en 1989 dans Mélodie pour un meurtre et en 1995 dans City hall. En 1994, son film Malice recevait le Prix du Public au Festival de Cognac. En 2002 il réalisait l’Intrus avec John Travolta. Il prépare actuellement son douzième long métrage, The bank job.

La Star du public sera sans nul doute un certain Johnny Hallyday. En plus d’être membre du jury des longs métrages, il se verra honoré par un Coup de chapeau. Seront projeté :
Point de chute de Robert Hossein (1970)
Détective de Jean-Luc Godard (1984)
Conseil de famille de Costa-Gravas (1985)
L’Homme du train de Patrice Leconte (2001)

Outre les films en compétition déjà annoncés, en ouverture les cinéphiles pourront voir Taking Lives (Destins violés) de D.J. Caruso avec Angelina Jolie, Ethan Hawke, Olivier Martinez, Tcheky Karyo et Jean-Hugues Anglade.
En fermeture, le public cinéphile ou pas découvrira un film made in Hong Kong Infernal affairs II d’Andrew Lau et Alan Mak avec Shawn Yue, Edison Chen et Anthony Wong. Il est à noter que le premier de la série est en compétition. Pourquoi pas !

Les membres des différents jurys seront :

Longs Métrages :
Harold Becher sera entouré de Marina Foïs, Chantal Lauby, Santiago Amigorena, Jean-Hugues Anglade, Benoit Cohen, Jean-Christophe Grangé, Johnny Hallyday et Jean-Paul Rouve.

Sang Neuf :
Daphné Roulier, Rachid Arhab, Alain De Greef, Pierre Bénichou…

Courts Métrages :
Le président Jean-Pierre Ameris sera entouré de Maryline Canto, Maud Forget, Pascal Elbé, Arié Elmaleh et Samuel Labarthe.

Téléfilms :
Gérard Vergez sera entouré de Cécile Auclert, Carole Richert, Florence Thomassin, Frédéric Pierrot et Christian Rauth.

Toujours pour les accros au cinoche, seront proposées…
Une avant-première : Emmett’s Mark de Keith Snyder avec Scott Wolf, Tim Roth et Gabriel Byrne.
Une soirée spéciale Séries Américaines avec la projection d’un épisode de New York District et de Homicide.
Deux séances spéciales :
Pour les Z’enfants RRRRRRRR de qui et avec qui vous savez…
Et puis, pour les aficionados de SAS, un documentaire inédit de 52 minutes sera projeté le vendredi 9 avril à 19h30 en présence de Gérard de Villiers. Qu’on se le dise !

A suivre !

Bernard Bec


09/03/2004

Festival du Film Policier de Cognac 2004…22 v’là les premières infos !

Du 8 au 11 avril, ils devraient faire partie des invités de cette 22e édition. Ils ont pour noms :
Charles Berling, Albert Dupontel, André Dussolier, Julie Depardieu, Benoît Poelvoorde, Chantal Lauby, Pascal Elbe, Nicolas Boukrief, Bernard Stora, Laurent Baffie, Line Renaud, Laurent Gerra, Benoit Cohen…

Côté films en compétition « Section Longs Métrages » :

Le Convoyeur de Nicolas Boukrief avec Albert Dupontel, François Berléand et Jean Dujardin (France). www.leconvoyeur-lefilm.com

The Cooler de Wayne Kramer avec William H. Macy, Alec Baldwin et Mario Bello (USA).

De Zaak Alzheimer (La mémoire du tueur) d’Erik Van Looy (Belgique).

Infernal Affaires d’Andrew Lau et Alan Mak avec Tony Leung Chiu-wai et Andy Law (Hong Kong).

Memories of Murder de Bong de Joon-Ho avec Song Gang-ho et Kim Sang-kyung (Corée du Sud).

Ptu de Johnnie To avec Simon Yam et Maggie Shiu (Hong Kong).

Shade de Damian Nieman avec Thandie Newton, Melanie Griffiths, Gabriel Byrne et Sylvester Stallone.

A un mois de l’ouverture de ce 22e Festival de Cognac, ces premières infos sont, ma foi, bien alléchantes. Surtout pour un événement que certains - ceux qui l’ont mis financièrement sur les fonts baptismaux - aimeraient bien voir disparaître après plus de vingt ans de bons et loyaux services envers le produit et la ville. Dur dur !

Bernard Bec


01/03/2004

Festival du Film Policier de Cognac… en avant-première, le visuel de 2004

En attendant quelques noms d’invités, quelques titres de films, nous avons déjà le visuel 2004 à nous mettre sous la dent. Depuis l’édition de l’an 2000, la couleur dominante de l’affiche de Cognac était le vert, froid, humide, voire glacé. En 2004 retour aux tons chauds, à l’ambré du « Nectar des Dieux ». Le froid ne vient plus désormais que de la pièce à conviction dans son sac plastique. Normal !

Bernard Bec


25/01/2004


ZEP, Grand Prix de la Ville d’Angoulême

L’Académie des Grands Prix a récompensé le père de Titeuf, le digne représentant de la jeune génération d’auteurs, découvreurs de nouveaux territoires, et le superman des ventes d’albums et de dérivés de tout ordre.

Après Régis Loisel et sa fée, en 2004, c’est donc Zep qui devra réaliser l’affiche du prochain festival. La bouille de Titeuf devrait recouvrir tous les panneaux publicitaires de France et de Navarre, tous les espaces pub des journaux, hebdos et mensuels, et ainsi gonfler la « Titeufmania » que l’on connaît déjà. Mais, est-ce bien raisonnable ?


23/01/2004

Festival International de la Bande Dessinée
Angoulême 2004

Le Palmarès :

  Prix du Meilleur Album

Le combat ordinaire
de Manu Larcenet
Dargaud

Prix du Dessin

Blacksad
(tome 2)
Artic nation
de Guarnido & Canalès
Dargaud

Prix du Scénario

Sandman
La saison des brumes
de Neil Gaiman
Delcourt

Prix du Premier Album

Betty blues
de R. Dillies & A.-C. Jouvray
Paquet

Prix de la Série

20th Century Boy
de Naoki Urusawa
Panini comics

Prix du Patrimoine

L’Anthologie
de A.B. Frost
Édition de l’An 2

Prix Jeunesse 9/12 ans

Luuna
(tome 2)
Le crépuscule du lynx
de Crisse & Keramidas
Soleil



Prix Jeunesse 7/8 ans

Ex-aequo :

Petit vampire
(tome 5)
La soupe au caca
de J. Sfar & D. Chauvel
Delcourt

Popotka
Le petit sioux Mahto
de Fred Simon
Delcourt
Prix Fanzine

Sturgeon with moss

Prix du Public

Blacksad
(tome 2)
Artic nation
de Guarnido & Canalès
Dargaud


23/01/2004

31e Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême
22 / 25 janvier 2004

Retour, comme tous les ans, de ce qui est devenu LE Salon incontournable, et de loin, le plus important de France. On peut regretter que Dupuis boude toujours, mais tant pis, ne gâchons pas notre plaisir pour quelques querelles intestines !
Donc, comme toujours, les Bulles du Champ de Mars vous attendent avec les maisons d’éditions, la bulle New York (en face du théâtre) étant plutôt réservée aux fanzineux et marchands de tout poils. N’oubliez pas le samedi et le dimanche l’espace Marengo où séviront les bouquinistes – ah ! les Belges… !

Les expos
- Régis Loisel au CNBDI
- Exposition Groland à la Maison des Images
- Dave McKean « Narcolepsy » à l’Hôtel Saint-Simon
- Rahan dans les salons de l’Hôtel de Ville
- La bande à Tcho à l’espace jeunesse
- La Bd et la Caisse d’Epargne, place Saint Martial
- Beguin Say place Bouillaud
- Instants de vie, espace Lipton
- Citroën dans la Bande Dessinée, jardins de l’Hôtel de Ville, etc…

A voir aussi, l’atelier Sanzot et l’atelier Saint Lukas.

Pour ceux qui voudraient approcher les auteurs, une série de rencontres est programmée à l’Espace Franquin :

- Vendredi 23, il y aura Joseph Swarte, Ted Benoît, Lorenzo Mattotti, Jim Lee, Régis Loisel et Juanjo Guarnido.

- Samedi 24, on croisera Chris Ware, Seth, Dave MxKean, Carlos Nine, Monsieur Ferraille, Joann Sfar et Chris Claremont.

- Dimanche 25, Grand prix de la ville d’Angoulème avec une grande table ronde…

Et encore des débats au Forum Leclerc, au Théâtre d’Angoulême sur la BD et le Cinéma, sans oublier le building de Will Eisner.

De quoi satisfaire tout le monde ou presque, et user une paire de souliers.


Dernière minute…
Dans le cadre d’Angoulême 2004, l’ami Joe G. Pinelli expose au Café des Halles « Bande Avant » et des illustrations noir blanc olive.

Bernard Reversat


20/11/2003

Les Utopiales 2003 sont terminées, vive Les Utopiales 2004 !

Un superbe festival par un temps relativement clément pour la région de Nantes. Le soleil a brillé, le festival aussi ! Beaucoup de monde samedi et dimanche, un peu moins lundi et mardi.
Un franc succès qui prouve encore une fois que la Science-Fiction, à l’agonie il y a dix ans, relève peu à peu la tête.

Cinéma

Côté films j’ai été assez déçu. Plus de fantastique que de SF et le côté gore de beaucoup me déçoit (Gozu, Luminal, All tomorrow’s party).
Je veux bien croire que le jeune public réagit bien à l’hémoglobine, le prix du public allant à Beyond Re-Animator, particulièrement saignant, le montre assez. Mais l’hémoglobine n’a jamais remplacé la réflexion, c’est dommage pour le genre.
Deux exceptions avec deux films d’animation de qualité, tous les deux de 2003 mais hors compétition :
- Les enfants de la pluie de Philippe Leclerc sur des dessins de Caza. Une belle histoire d’amour impossible sur fond de haine. Où l’on prouve que la bêtise et l’ignorance peuvent être battus en brèche par un minimum de réflexion.
Un bain de générosité optimiste bien venu en ces temps moroses.
- Kaéna, premier film d’animation 3D français de Chris Delaporte. Plus proche du manga que Les enfants de la pluie, le graphisme est assez somptueux et mérite le détour.
L’histoire, très simple, raconte la quête d’un peuple à la recherche de son identité. Le dessin est bien maîtrisé avec parfois des flous « artistiques » discutables. Mais les goûts et les couleurs…

Livres

Pas mal de nouveautés…Difficile de toutes les citer. En voici quelques-unes :
- Ozymandias, une nouvelle revue de SF. Bien venue dans le désert qu’est la presse française. Rappelons qu’en kiosque, il n’y a que Science-Fiction Magazine en tout et pour tout. Remarquez c’est mieux que le polar ou le désert est total.
Ozymandias se veut pluridisciplinaire et ouvert aux autres courants de la littérature. Ce sera essentiellement une revue d’information, d’articles de fond et de critique. En principe, pas de nouvelles mais un extrait de roman.
Parution en janvier 2004. Bonne chance !
- Un recueil d’œuvres de Manchu, le talentueux illustrateur des couvertures du Livre de Poche. Publié chez Delcourt.
- Un autre recueil rassemblant huit jeunes dessinateurs de grand talent qui feront parler d’eux. Pour une somme raisonnable le meilleur de Eikasia à Vives accompagnées de huit nouvelles inspirées par un dessin.
- Enfin un beau livre image sur le Disque-Monde de Terry Pratchett, invité d’honneur du Festival.
Livre grand format décoré par John Kidby, l’illustrateur habituel de la série et portant sur la fin du plus grand des héros du Disque-Monde, l’incontournable Cohen le Barbare.
Un cadeau de Noël indispensable pour tous les accros de Pratchett.

Tables rondes et discussions
- Le grand moment fut l’intervention de Terry Pratchett, petit bonhomme à l’humour corrosif, assez à l’image de ce qu’il écrit.
Une grande heure de bonheur saluée, fait rare, par plusieurs salves d’applaudissements spontanés. Du pas vu depuis la mémorable apparition de Jack Vance, il y a quelques années.
- Autre bon moment : la discussion entre Roland C. Wagner (son traducteur) et Norman Spinrad. Norman est certainement un des auteurs majeurs de la SF, un des plus remuants et chacun de ses ouvrages est attendu avec impatience. Lisez Bleu comme une orange chez Flammarion.
- Une table ronde intéressante sur l’Amérique (U.S.) telle que la voient les auteurs de SF américains invités au Festival.
Bilan assez amer et plutôt terrifiant d’un éléphant que le gouvernement US essaie de retenir par la queue. Enfin quand je dis le gouvernement américain, je parle en général.
Pas de gauche réelle, une droite religio-militariste, des minorités qui pèsent de plus en plus sur le sud, une assemblée d’états qui craque de partout, le parcours est loin d’être rose pour ce qui semble être la plus puissante nation du monde.
Et si le colosse n’avait que des pieds d’argile ? L’histoire récente nous a montré qu’il fallait être prudent sur la réalité.
- Agréable discussion sur le monde un peu fou d’Andréas le dessinateur de Rork, d’Arq et de Capricorne. Pour mordus du genre. Ah ! les Cromwell Stone ! A ce propos, un tome trois et dernier est en préparation.
- Pour conclure une impressionnante démonstration scientifique sur Mars et son environnement. Passionnant !

Expositions

- Le fin du fin était la reconduction de la réalisation d’une toile de 5m sur 2m par quelques artistes. Comme l’an dernier, chaque artiste devait exprimer sa vision de l’avenir sur une partie de la toile, le tout étant lié par un thème commun. Cette année les transports du futur étaient à l’honneur. Le Nantes d’après-demain est assez étonnant et l’ensemble terminé plutôt convaincant. Y ont travaillé : Manchu, Hubert de Lartigue, Patrick Woodroffe, Sandrine Gestin, Didier Graffet, Catherine Huerta, Jean-Jacques Kilian, Mandy et François Rouiller.
- Superbes expositions de Garcia, dessinateur et illustrateur de Dytyk, qui a reçu le prix Arte Fact du meilleur illustrateur,
- Une amusante Chambre expérimentale des rêves de Lionel Stocard nous attendait avec ses équipements futuristes et ses machines impossiblement illusoires.
- Très Science-Fiction, des structures métalliques parsemaient le festival. La plupart étaient dues à Serge Roca, maître du chalumeau pour notre plus grand plaisir. Son scorpion était impressionnant et quelques-unes des pièces sortaient du plus noir de nos cauchemars.
- Enfin, un grand ancien américain, A.C. Radebaugh, redécouvert récemment nous livrait la vision de son monde futur.

Les prix

…Quelques prix :
- Le grand prix Utopia est revenu à Norman Spinrad pour l’ensemble de son œuvre. Rappelons que l’œuvre de l’auteur reste à redécouvrir. Beaucoup de titres sont disponibles chez Laffont, Pocket et Flammarion.
- Le prix Julia Verlanger, cher à Roland C. Wagner est allé à Thomas Day pour La voix du sabre.
- Le prix album BD à Planètes de Mokoto Yukimura.

Voilà un tour bien incomplet de ce qui s’est déroulé pendant quatre jours. Mes excuses à tous ceux que j’ai oubliés, en particulier les très nombreux Jeuderôlistes que j’ai, je l’avoue, totalement ignorés. A l’an prochain !

Bernard Reversat


06/11/2003

UTOPIALES 2003…
Le 4e Festival International de Science-Fiction de Nantes.

Les Utopiales 2003 de Nantes se dérouleront du samedi 8 au mardi 11 novembre au Palais des Congrès.

Si de nombreux auteurs anglo-saxons comme Tim Powers, Terry Pratchett, James P. Blaycock, Lucien Shepard, Brian Aldiss, seront présents, les espagnols, tout comme les italiens seront fortement représentés, ainsi que les auteurs de notre hexagone. Cocorico !

Il y aura côté illustrateurs du beau monde. Ont répondu présents au rendez-vous nantais : Hubert de Lartigue, Manchu, Sandrine Gestin, Patrick J. Woodroff, François Rouiller, Mandy, Catherine Huerta, Didier Graffet.
Ceux-ci s’uniront pour réaliser une fresque de 10 m². Bon courage !
L’affiche de cette 4e édition est signée Deak Ferrand.

Projection de films et mise en place de jeux de rôle.

Expositions et sculpteurs and so on…
Poétique de la machine de François Junot, Chemins de traverses de Patrick J. Woodroffe, Bed Deum à travers l’écran, Serge Rocca - métal hurlant, Mécanique Technokarmique de Jean-Pierre Jauffrey, Chambre à coucher expérimentale de Honel Stocard et Mékamémories et machines à visions. Ouf ! J’espère ne pas en avoir oublié.

En bref, de quoi occuper largement les quatre journées que durera le Festival de Nantes !

Bernard Reversat


28/10/2003

Le Festival « Quai des Bulles » 2003 de Saint-Malo est terminé, vive le Festival 2004!

Excellente cuvée une fois encore, ce Festival restera dans les mémoires comme celui du Poulpe.
Diaboliquement intelligent, le bougre avait squatté la grande salle, tapi juste à côté du Bistrot à Bulles. Toute personne circulant dans le Palais du Grand Large ne pouvait y échapper.
Sans parler des onze dessinateurs (enfin presque) qui racolaient ignominieusement la jeunesse en leur proposant des ateliers de dessin.
On reconnaissait là, dans des tenues couleur de muraille, un Fraize, un Pinelli, un Perger ou encore un Pourquie. S’il y en avait d’autres, ils se cachaient bien, j’les ai pas vus !
Le papa du Poulpe, Jean-Bernard Pouy, hirsute et ricanant couvait tout cela d’un œil perçant, bien qu’attendri, motivant ses troupes à l’aide de pousse-café musclés et de Poulpeuses moussues.

En parlant remontants, le Café des Bulles non seulement sert à boire, mais s’écoute. On a désigné d’office un des organisateurs qui doit pendant trois jours, subir l’ire des dessinateurs et scénaristes qu’il invite à venir s’exprimer devant le micro. On vit ainsi les auteurs du Décalogue, du Poulpe, Christian Rossi, Philippe Bonifay et Emmanuel Guibert (mon préféré). Même que le présentateur, il est toujours vivant.

Ayant échappé de justesse à cet enfer, je suis allé frissonner au Contes à Bulles ou officiait une (gentille) sorcière racontant des histoires à faire frémir de peur les enterrés vivants. Curieusement, le public enfantin semblait apprécier ! Merci Katel pour cette prestation.

Vers le fond de la salle, une rumeur bizarre se faisait entendre : « Fé, fé, ca, caaféééé » ! Ce n’était que la salle de presse qui engloutissait régulièrement des quantités d’individus aux yeux exorbités pour les recracher dans une fumée nauséabonde de cigarettes à moitié fumées.

Cherchant un peu de calme, je redescendis vers l’entrée. Las, les chalands se pressaient en troupes serrées, montant à l’assaut des escaliers en pelotons serrés. Pour les éviter, je fonçai vers une cavité obscure qui me tendait les bras, havre bienfaisant de douceur et de tranquillité. J’étais dans un cinéma. Chouette alors, on va voir un film animé : Chicken Run, ça s’appelle, je ne vous raconte pas l’histoire, car bercé par le ronronnement feutré du film, je me suis endormi bien au chaud dans mon cocon.
Il y eut aussi La mort aux trousses de Hitchcock, Monsieur N. d’Antoine de Caunes, Engrenages de David Mamet, le Poulpe, evidently et d’autres encore…

Au réveil, j’étais tout seul, oublié par l’hypothétique ouvreuse. Courageusement, je continuai mon périple. Voyons, après le rez-de-chaussée et le premier, il restait le second, étage des expositions.
La foule restant dense, je pris lâchement l’ascenseur qui m’emmena à la cave. Il était temps de faire remonter mon taux de caféine. Miracle, en appuyant sur le bouton 2, j’arrivai à bon port.

En sortant, je me crus en Algérie : des hommes en burnous tabassaient leur femme. Vu de plus près des dessins politiques vous sautaient à la gorge pour dénoncer un gouvernement rien moins que démocratique. Et l’auteur trouvait encore le temps de faire des bandes dessinées entre deux arrestations musclées. Chapeau !

A côté, soft, beaucoup plus soft mais aussi terrible, politiquement parlant, il y avait l’exposition Prado. Un homme étonnant pour des dessins encore plus surprenants. Une démonstration de virtuosité qui rend les petits camarades moins doués tous rêveurs. A moins que, la bave à la bouche, ils ne détruisent l’œuvre à la hache. Respect ! Monsieur Prado.

C’est en arrivant à la Rotonde, que j’eus le choc de la journée, comme un grand coup de poing dans le ventre qui me coupa le souffle. Il y avait là une série de tableaux d’une virtuosité à faire pleurer. Manchu, le grand (enfin, faut pas exagérer sur la taille) illustrateur avait sévi. En 50 x 70 s’il vous plaît ! Autre chose de voir les couvertures et les originaux. A ce sujet, un mauvais point à Delcourt qui ayant un livre d’illustrations du dénommé Manchu, se sont trouvés dès le premier jour à court de stock. Pas malin, ça ! Qui a dit que la SF ne se vendait pas ?

Pour récupérer, j’ai regardé la deuxième expo, celle qu’on a caché derrière Manchu. Il s’agissait d’un aimable clin d’œil de Daniel Journée aux dessinateurs qu’il aime. Chaque atelier était joyeusement photographié avec son propriétaire dans ses œuvres. Le résultat va du bordel bien rangé au foutoir indescriptible. De tout cela surnage d’innombrables planches épinglées aux murs et d’étagères entières de livres références. Vous avez dit que les dessinateurs ne savaient pas lire ? L’expo révèle le contraire.

En redescendant prudemment et serré de près par un car de japonais fourvoyé dans le salon par erreur, je finis par m’enfourner dans un lieu sombre, parcimonieusement éclairé par quelques ampoules. Je lus Lagaf à l’entrée. J’avoue que j’étais inquiet, le Bigdil n’étant pas trop ma tasse de thé. Ma vue s’étant accoutumée à la pénombre, je m’aperçus qu’il s’agissait de Napoléon ; Monsieur N. in fact. Bon, me suis-je dit, un clown ou un autre… Je n’ai pas ri du tout, même Antoine de Caunes ne m’a pas déridé, mais j’ai apprécié le travail de pro de Fabien Lacaf au splendide story board. Le film par contre…

Le temps de jeter un coup d’œil aux ancêtres de la bande dessinée, ils savaient manier le crayon en 1900 et déjà, c’était la fermeture.
Je n’avais pas eu le temps de jeter un coup d’œil à Jean-Marc Rochette et son exposition de livres d’enfants, chose qui se régla le lendemain.

Un individu barbu, le chapeau sur la tête encourageait les gens à sortir :
- « C’est l’heure des prix, c’est l’heure des prix » psalmodiait-il. Je crus comprendre qu’il s’agissait d’Alain Goutal, âme damnée du Festival, sans qui rien ne serait arrivé. Docile, je suivis la foule qui se dirigeait vers la vieille ville. Le vent s’était levé et nous arrivâmes au pas de course à l’Hôtel Chateaubriand, lieu traditionnel de la remise des récompenses.

On commença par le Ballon Rouge, récompensant un jeune auteur. Ce fut Olivier Supiot. A lui de dessiner la future carte postale. Puis arriva le Gros Robert (un bon kilo) récompensant un scénariste. Sans surprise, Le Tendre, vieux routier du scénario fut élu.
Restait le moment de bravoure, le summum de la fête, l’incontournable Bonnet d’âne, prix prestigieux, plus convoité qu’on ne le pense. Et là, surprise de première grandeur, ce fut Joe G. Pinelli, le joyeux drille qui venait tout juste de quitter le Salon de Cognac qui fut élevé à cette haute dignité. Le jury a prouvé qu’il y a de bons dessinateurs ailleurs que dans les grandes maisons d’édition. Joe milite depuis longtemps dans les petits labels indépendants, ayant horreur qu’on lui dicte sa conduite et bravo pour cette consécration qui est aussi celle de Six Pieds sous Terre, des Requins-Marteaux, du Cycliste, de l’Association et de tous les autres. Pour punition, il devra concocter l’affiche 2004. Nul doute qu’elle soit superbe !

Il y avait aussi tout l’espace Duguay-Trouin ou éditeurs et exposants se côtoyaient. Il y en eut pour tous les goûts : BD d’occasion, albums neufs, dédicaces à n’en plus finir (bonjour les queues), sérigraphies et affiches diverses.

J’ai bien apprécié, j’ai bien vu, merci petit Jésus (ppc Alain Goutal).

Bernard Reversat scriptor


26/10/2003

Joe G. PINELLI couronné…

A 20 heures, hier, samedi 25 octobre 2003, Joe G. Pinelli a reçu le « Bonnet d’âne » du 23e Festival « Quai des Bulles » de Saint-Malo.
A cette distinction correspond une traditionnelle punition : celle qui consiste à réaliser l’affiche du festival suivant.
Le Tendre, quant à lui, a reçu le « Gros Robert » avec obligation d’écrire l’édito de l’an prochain aidé de son prix qui n’est autre qu’un Petit Robert.
Messieurs, un seul mot : bravo !
A suivre…

Bernard Bec

 


23/10/2003

QUAI DES BULLES…
Le 23e Festival de Bandes Dessinées de Saint-Malo aura lieu les 24, 25 et 26 octobre 2003.
Ce Festival convivial et chaleureux est devenu, au fil des ans, incontournable. Il se déroule au Palais du Grand Large, haut lieu des festivités malouines.

Au programme :
Bistrot à Bulles, Contes à Bulles, Cinéma, Ateliers graphiques, Rencontres
avec les auteurs, Espace Jeunesse, Espace éditeurs…

Les expositions :
Photographies d’ateliers par Damien Journée
Dessins d’Algérie
Fabien Lacaf - Story board
Jean-Marc Rochette et la jeunesse
Manchu l’extraterrestre
Miguelanxo Prado - Traits de craies ou traits de plumes
Le Poulpe, du roman à la BD

Sans parler des rencontres avec les nombreux auteurs présents, des séances de dédicaces et des flâneries au cœur d’une des plus belles villes de Bretagne.

Bernard Reversat

Note de la rédaction : Bernard Reversat et Joe G. Pinelli, qui sont sur place, rendront compte de Quai des Bulles à leur retour sur le Cercle Noir. Cela promet !


25/06/2003

Frontignan-La Peyrade, un festival du roman noir haut en couleurs
(du mardi 1er au dimanche 6 juillet 2003)

Cette année le thème général des débats sera centré sur « Faits Divers et Roman » et les festivaliers de Frontignan auront l’embarras du choix. Pour preuve, voici le programme jour après jour.

Mardi 1er juillet à 20h30, le Grand Prix du Festival du Film Policier de Cognac 2003, La caja 507 de Enrique Urbizu, sera projeté en avant-première nationale au CinéMistral. Tarifs habituels (Renseignements : 04 67 18 06 52).

Mercredi 2 juillet, à 15h00, toujours au CinéMistral, projection pour le jeune public de La fracture du myocarde (1991) de Jacques Fansten. Tarifs habituels.
Ensuite à 20h00 une Murder Party sera proposée à la Maison des Pratiques Artistiques. Tarif : 6 euros (Rens. : 04 67 48 11 74).

Jeudi 3 juillet à 15h00, un spectacle pour tous (à partir de 8 ans) Attention Polars sera interprété par la Cie Lézard Bavard à la Maison des Pratiques Artistiques. Gratuit mais tout de même sur inscription.
Ce même jour, mais un 20H30, Ciné-Club au CinéMistral avec la projection du film Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot datant de 1943 (5,5 euros). José-Louis Bocquet, auteur d’un fort bel ouvrage sur Clouzot Cinéaste paru aux Éditions Horizon Illimité et Thierry Laurentin, spécialiste du cinéma, seront présents lors de cette séance.

Vendredi 4 juillet, après le lancement du concours de jeu vidéo policier (12/15 ans - Gratuit) à la Bibliothèque Municipale à 14h00, ce sera au tour de l’inauguration d’être effectuée à 15h00 au Square de la Liberté. Sous ses platanes à l’ombre bienfaitrice, Pierre Bouldoire, le maire de Frontignan – La Peyrade, et Michel Gueorguieff, le boss de l’association organisatrice, accueilleront officiellement leurs invités. Après quelques mots et quelques premiers centilitres de muscat sec, ça débutera fort à 16H00 avec le premier débat « Interroger et comprendre le réel ».
S’enchaîneront un spectacle jeunesse à 16h00, la Parade du Festival avec le vernissage de l’expo BD « Le Poulpe jette l’encre » une deuxième occasion de faire connaissance avec le nectar local à partir de 18h00, un concert de Rock à 20h00 ou/et à 20h30 la projection du film de Jean-Pierre Denis (2000) Les blessures assassines au CinéMistral en présence du réalisateur. Tarifs habituels.

Samedi 5 juillet, dès l’aube à 11h00, Salle Voltaire, Vernissage de l’exposition « Faire le noir : Faits Divers Photographiques ». Entrée libre – Réservée à un public averti. En même temps, faudra donc faire un choix, débat sur « La reconstruction romantique ». Sous chapiteau et c’est gratuit.
A 14h00, une Murder Party à la Maison des Associations, à 14h30 débat sur « Le faits divers, miroir d’une époque », suivi d’un autre à 16h00 dont le sujet sera « L’ivresse de l’interdit : Littérature noire et pulsions intimes ».
Pour redonner un sens à la fête, à 19h00, repas et bal populaire. Ah la guinche, y a qu’ça d’vrai !
Et comme Frontignan-La Peyrade se situe dans le midi, à partir de 22h00 Concours de Pétanque.

Dimanche 6 juillet, ça démarrera assez fort avec un débat à 11h00 sur « La création du mythe » suivi d’un autre à 14h30 sur « L’ambiguïté du rapport à la violence ».
Comme cela commencera à sentir la fin, à 17h30, Apéritif de Clôture, suivi d’un concert de Jazz et pour celles et ceux qui resteront sur place, à 20h00 l’ultime Murder Party.

Les écrivains et les dessinateurs présents signeront leurs livres du vendredi 4 au dimanche 6 juillet, square de la Liberté, et les bouquinistes présenteront leurs perles rares en Romans et en BD.
Après tout cela, que pourrait demander de plus le peuple du polar ?

Bernard Bec

Ces auteurs de romans seront présents :
Lilian Bathelot – Abdel-Hafed Benotman – Stéphanie Benson – Gilles Blunt – José-Louis Bocquet – Stéphane Bourgoin – Gérald Broner – Thierry Crifo – Jean-Claude Derey – Sergueï Dounovetz – James Grady – Eric Halphen – Jack Lamar – J. Wallis Martin – Maxim Jakubowski – Aïssa Lacheb-Boukachache – Pierre Magnan – Dominique Manotti – Claude Mesplède – Michel-Julien Naudy – Béatrice Nicodème – Gianni Pirozzi – Philippe Renonçay – René Reouven – François Rivière – Marc Villard – John L. Williams – Francis Zamponi.

Ces auteurs de BD seront présents :
Alex Baladi – Hervé Baru – Florence Cestac – Pierre Duba – Jampur Fraize – Alain Goutal – Pierre Guilmard – Miles Hyman – Stéphane Perger – Joe G. Pinelli – Jeff Pourquié – Olivier Quéméré – Jean-Marc Rochette.

 

F E S T I V A L S - suite