Ne les crois pas
Berlin.
Ça commence très fort, Ira Samin, psychologue de la police, est sur le point de mettre fin à ses jours. Elle a sur la conscience la mort d'une de ses filles, Sara. Avant qu'elle n'est pu accomplir son geste fatal, Götz, policier d'une unité de tireurs d'élite, et qui fut son amant, vient la chercher pour qu'elle joue le rôle de négociatrice dans une prise d'otages pas banale. Un homme menace de tuer les visiteurs de la radio 101.5 parmi lesquels il s'est glissé sous l'apparence d'un handicapé. En fait, il est en possession de tous ses moyens, il est armé et porte une ceinture d'explosifs autour de la taille. Il n'accepte de négocier qu'avec Ira Samin. Malgré le peu de confiance que Steuer, le chef de la police, accorde à cette femme alcoolique et suicidaire, celui-ci est bien obligé d'accepter devant la menace que représente cet individu prêt à tout. Ce dernier s'appelle Yann May, c'est un psychologue qui n'exerce plus. Huit mois auparavant, sa fiancée Leoni est morte dans un accident de voiture. Il n'y a jamais cru car celle-ci lui avait téléphoné en lui disant de ne pas croire à ce qu'on allait lui raconter. Ses soupçons se confirmeront avec le rapport d'autopsie qui ne mentionnait pas que la jeune femme était enceinte. Donc, ce n'était pas le corps de Leoni qu'on lui avait montré. Yann May a la certitude qu'on l'a manipulé, mais dans quel but ? Il exige que tout soit mis en œuvre pour retrouver sa fiancée et qu'elle soit amenée à la station de radio. Si on refuse d'accéder à ses exigences, il tuera un otage en direct à chaque fois qu'il lancera le jeu radiophonique très célèbre de la station 101.5, le « Cash Call ». Il appellera, au hasard, un correspondant et si celui-ci ne répond pas correctement d'après la règle du jeu qu'il a fixé, un otage sera abattu froidement. Tout cela sera suivi en direct par les auditeurs de Berlin, la police n'a pas le choix. Le mystère qui entoure la disparition de Leoni rend les choses encore plus difficiles. Les policiers vont essayer de le piéger mais ils courent tout droit à la catastrophe, seule Ira Samin va tout tenter car elle va se retrouver personnellement impliquée dans cette prise d'otage.
Sitôt les premières pages lues, le lecteur se retrouve au cœur d'un suspense incroyable. On se demande qui manipule l'autre. Chacun campe dans ses convictions et cherche à gagner du temps. Ce second roman de Sebastian Fitzek est très riche en péripéties, c'est une course contre la montre qui scotche le lecteur à son livre jusqu'à ce qu'il ait tourné la dernière page.
Dany Neuman