25/07/2005
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4 septembre
Joseph Ouaknine
Point de Fuite
201 p / 15 €
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4 septembre
Richard Messier vit seul depuis qu’Anissa, sa femme, l’a quitté
il y a 6 ans. Il ne s’est jamais remis de ce départ. Mais
un matin glacial, un 4 septembre, son existence de reclus va radicalement
se transformer. Une jeune femme se présente à son
domicile pour lui parler d’Anissa. Elle déclare se prénommer
Mylène, lui apprend que son épouse est en prison,
sous un faux nom, pour le braquage d’une banque et lui remet une
lettre d’Anissa. Dans celle-ci, sa femme déclare toujours
l’aimer et lui demande de tuer un homme avant sa sortie de prison
prévue dans un an. Ce dernier n’est autre que François
Montlouis, avec qui elle a commis le hold-up, un certain 4 septembre.
Richard Messier le connaît, c’est un de ses anciens amis.
Après le départ de cette Mylène, Richard
Messier est ko. Un tas de questions se bousculent dans sa tête
; Doit-il la croire ? Pourquoi a-t-elle refusé de lui donner
son contact ? Qui est-elle vraiment ? La lettre a-t-elle vraiment
été écrite par Anissa ? Et encore bien d’autres,
comme par exemple : les dates du 4 septembre et du 10 décembre
ont-elles une importance ?
A ce stade de l’intrigue, je préfère passer la main
aux futurs lecteurs car ce roman, qui démarre comme un
polar classique, va les conduire vers d’autres horizons littéraires.
Pour ceux qui connaissent les écrits de l’ami Ouaknine,
ils n’y trouveront rien de surprenant, pour les autres ce sera
la découverte.
Le récit bien rythmé et les personnages faits de
chair et de sentiments font de ce 4 septembre un livre à
lire coûte que coûte.
Bernard
Bec
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Manchette
/ Romans noirs
Jean-Patrick Manchette & Cie
Gallimard / Quarto
1340 p / 26,90 €
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Manchette / Romans noirs
Le 3 juin 1995 disparaissait Jean-Patrick Manchette. Pour marquer
les dix ans qui nous sépare de cette date, Gallimard
a sorti en un seul volume l’intégral des romans noirs
de l’écrivain. En prime on retrouve « Griffu »,
la bande dessinée co-signée avec Tardi, on découvre
« Iris » un projet inachevé aux trois versions,
« La princesse de sang », ses notes, plan et storyline
compris, un coin des affaires pour romancier, les principales
dates de la vie de l’auteur de sa naissance à sa mort,
des extraits de son journal, une bibliographie et une filmographie.
Bien évidemment ce pavé de près de 1350
pages est plus qu’une compilation de l’œuvre de Manchette, c’est
une bible ou la parole du créateur est intacte, présente
et toujours actuelle.
Bernard Bec
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Deuil interdit
Michael Connelly
Seuil Policiers
389 p / 22 €
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Deuil interdit
Après trois ans de retraite, l’inspecteur Harry Bosh
réintègre la Police de Los Angeles grâce
à sa coéquipière Kizmin Rider qui a plaidé
en sa faveur. Une nouvelle affectation l’attend, il va désormais
s’occuper des Affaires non résolues, en équipe
avec Rider. La première affaire date de l’été
1988, il s’agit du meurtre d’une jeune fille métisse
nommée Becky Verloren et dont l’assassin n’a jamais été
identifié. Rude tâche car les méthodes de
l’époque n’avaient rien de comparable avec les moyens
actuels mis à la disposition des policiers. Malgré
tout, une trace d’ADN a été conservée et
va peut-être les conduire sur une piste.
En fouillant dans le passé, il va s’avérer que
l’enquête avait été trop vite close et que
l’on avait surtout cherché à taire des choses.
Harry Bosh et Kizmin Rider vont patiemment retrouver l’entourage
de la victime et analyser leurs témoignages. Il est certain
que la réouverture de l’enquête va paniquer certains
et qu’à nouveau l’assassin frappera. Même si les
premières conclusions se révèlent fausses
quant à la cause du meurtre de la jeune fille, la traque
incessante des deux policiers vont les mener sur le chemin de
la vérité.
Un duo de flics très humain où le respect mutuel
et le soutien sans faille ne peuvent aboutir qu’à une
collaboration efficace. Un récit poignant qui met en
lumière la douleur des familles dont les proches ont
disparus et la culpabilité ressentie par la police concernant
les affaires criminelles non élucidées.
Dany Neuman
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96°
Kjell Ola Dahl
Série Noire / Gallimard
342 p / 13,50 €
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96°
A sa sortie de prison, Bendik Fleming se rend dans un pub pour
déguster sa première bière d’homme libre.
Il projette de rendre visite à son père et surtout
de revoir sa fille. Dans le bar, il fait la connaissance de Lillian
qui le fascine littéralement. Celle-ci se prostitue de
temps à autre, elle est accompagnée d’un petit truand,
Egil. Le lendemain, ce dernier propose un travail pas très
honnête à Bendik. Il lui demande de l’accompagner
lors d’un convoi de poids lourds chargé d’alcool de contrebande.
Qu’importe les bonnes résolutions qu’il avait prises, il
a besoin d’argent et accepte. Malheureusement pour Egil, au-dessus
de lui, il y a Magnar Barkaker et Hussain, le Pakistanais. Au
moment de toucher sa part, Egil se fait descendre, quant à
Bendik, il parvient à s’enfuir de justesse. Tout se gâte
lorsqu’un certain Viggo Voldmo apprend qu’on a voulu le doubler
et qu’en plus une responsable de la sécurité d’une
banque a certains doutes sur lui et Hussain.
Un récit à l’action continue, avec un personnage
central paumé mais attachant. Une sorte de règlement
de compte entre truands où ce ne sont pas les plus méchants
qui gagnent forcément.
Dany Neuman
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New
York, 100ème rue Est
Jean Vautrin
Baru
Liber Niger
66 p / 12,50 €
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New York, 100ème
rue Est
Emily Jones a 12 ans. Douze ans depuis une heure à
peine lorsque son père veut “casser” sa mère.
Emily se rue sur lui, et le tape. Il lui répond par
des menaces, lâche Mom’s et déclare qu’ensemble
ils devraient essayer de voir clair dans leur chienne de
vie. Un haussement d’épaule de sa mère, et
le poing de son père s’abat sur son nez. Le sang
pisse. Emily retire sa petite culotte de la raie de ses
fesses, entend les Barnes se réconcilier pour la
seconde fois de la journée et le gros Slim souffler
dans sa trompette « St Louis Blues ».
Un ange est venu. Il a traversé la pièce et
l’esprit de Mom’s est partit en Louisiane, là où
vivaient ses parents…
Cette novella « noir de chez noir » de Jean
Vautrin est magnifiquement portée par les dessins
de Baru. A lire et à regarder absolument.
Bernard Bec
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R
O M A N S
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